Maitron patrimonial (2006-2024)
Né Je 4 juin J880 dans le département d’Ishikawa ; mort Je J7 mars J937. Avocat ; militant dans les partis prolétariens, puis dans des organisations nationalistes.
Né à Kanazawa dans le département d’Ishikawa, MATSUTANI Yojirō poursuivit ses études dans de mauvaises conditions matérielles ; il obtint cependant le diplôme supérieur de l’Université Meiji à Tōkyō et il exerça le métier d’avocat à partir de 1914. La même année, il commença à militer dans le mouvement social en participant à la formation de l’Association des juristes pour les libertés civiles (Jiyū hōsō dan) et il joua un rôle actif dans la défense des exploités lors des procès consécutifs à des luttes revendicatives, tels les conflits des petits fermiers (kosaku) de Takamatsu et Fuseichi, en 1924.
Lors de la création du Parti ouvriers-paysans japonais (Nihon rōnōtō), MATSUTANI Yojirō y adhéra et en devint le trésorier. Il occupa ensuite de nombreux postes de responsabilité dans différentes organisations : d’abord un des membres directeur de l’Union des sections de Tōkyō du Parti populaire japonais (Nihon taishū tō), il fut ensuite conseiller du Parti national populaire (Zenkoku taishū tō), ainsi que président de l’Union des sections de Tōkyō de ce même parti pour retrouver plus tard des fonctions similaires dans le Parti national populaire ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō taishū tō).
Lors des élections générales de 1930 et de 1932, MATSUTANI Yojirō remporta un siège à Tōkyō bien que les partis prolétariens fussent entravés dans leur activité à cette époque. En 1931, il fit un voyage en Mandchourie et en Mongolie en qualité de membre de la commission d’étude des députés de la Diète. De retour au Japon, il fit paraître un article exposant son point de vue sur les problèmes de la Mandchourie et de la Mongolie, où il réclamait que : 1) soient respectés les droits et les intérêts des peuples de Mandchourie et de Mongolie ; 2) soient supprimés, pour être remis dans les mains des ouvriers et des paysans, les privilèges des capitalistes ; 3) soient envoyés, dans ces deux pays, deux millions de chômeurs pour y travailler la terre.
Cette déclaration retentit comme un coup de tonnerre dans le Parti national populaire ouvriers-paysans (Zenkoku rōnō taishū tō) qui avait clairement défini sa politique « contre la guerre et contre le fascisme ». Ensuite, MATSUTANI Yojirō voulut former un groupe nationaliste, mais ayant échoué, il adhéra à la Fédération nationale (Kokumin dōmei) d’ADACHI Kenzo et devint, en 1934, président du Parti japonais du travail (Kinrō nihon tō). Trois ans plus tard, il trouva la mort dans un accident de la route.
Maitron patrimonial (2006-2024)
SOURCES : Rédaction collective, Kaihō no ishizue (Fondements de la libération), 1956. — KINOSHITA Hanji, Nihon kokkashugi undō shi (Histoire du mouvement nationaliste japonais), 1939 (edition revue et corrigée, 1971).