Par Frédéric Stévenot
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 13 décembre 1906 à Orléans (Loiret), fusillé le 8 octobre 1943 à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) ; ajusteur-serrurier ; résistant au sein des FTPF, groupe Chanzy, section d’Orléans.
Marié et père de deux enfants, demeurant à Saint-Jean-de-la-Ruelle, Maurice Millet y fut arrêté par la police française (SPAC, Service de police anticommuniste) le 4 juin 1943, pour « actes de franc-tireur » et « association de malfaiteurs et menées communistes ». Il était effectivement FTPF depuis mars 1943. Comme les autres, Maurice Millet fut dénoncé par Albert Méresse, chef du groupe « Chanzy » (condamné à mort en septembre 1945 et exécuté). Il avait participé à la propagande en faveur du Parti communiste et à la destruction de câbles téléphoniques.
Interné à la prison d’Orléans, Maurice Millet fut déféré avec les membres du groupe « Chanzy » devant le tribunal militaire allemand FK 589 siégeant dans la même ville, qui les condamna à mort le 1er octobre 1943. Un peloton d’exécution allemand les fusilla le 8 octobre 1942, entre 7 heures et 7 h 40, à Saint-Jean-de-la-Ruelle.
Dix-sept résistants FTPF furent abattus ce matin-là, Marcelle Rivière ayant été condamnée à dix ans de travaux forcés.
La Délégation générale du gouvernement français dans les territoires occupés (DGTO) était intervenue le 5 octobre, en vain.
Un rapport du préfet du Loiret indique que celui-ci s’était plaint de ce que la police française ait été dessaisie de l’affaire au profit des Allemands.
Maurice Millet fut inhumé au cimetière d’Ormes, avec Fernand Beaupin, Gérard Lagier et Amela Pascual.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Frédéric Stévenot
SOURCE : DAVCC, Caen, B VII, 0928 ; B VIII dossiers 3 et 4, Liste S 1744, réf. 312/43 (Notes Thomas Pouty).