OKABAYASHI Tatsuo

Maitron patrimonial (2006-2024)

Né le 7 janvier 1904 dans le département de Kōchi. Avocat du mouvement de libération des ouvriers, militant communiste.

Né dans le village de Kami-yakawa (actuel village de Gohoku), district d’Agawa, département de Kōchi, OKABAYASHI Tatsuo sortit diplômé de Droit allemand de l’Université impériale de Tōkyō, en 1927. A cette époque, il étudia le marxisme et se situa sur des positions de droite.
Mobilisé en février 1928, il entra au régiment d’artillerie de Yokosuka, qu’il quitta en octobre de la même année après avoir été promu au grade de sous-lieutenant d’artillerie. Les déceptions que lui avait causées la vie dans l’armée favorisèrent son évolution vers la gauche. Il fut reçu, en 1931, au concours d’admission du Centre national d’études juridiques, mais ce n’est qu’à partir de 1938 qu’il fut réellement inscrit au barreau.
Au printemps de 1932, OKABAYASHI Tatsuo adhéra au Parti communiste japonais (Nihon kyōsan tō). Arrêté en novembre de la même année au cours de ses activités d’organisateur dans la section du nord de Tōkyō, il fut détenu pendant trente jours. Puis, en mars 1933, alors qu’il militait pour l’organisation de la section de Tōkyō du Syndicat ouvrier de la métallurgie du Japon (Nihon kinzoku rōdō kumiai), il fut à nouveau arrêté, accusé de contravention à la Loi sur le maintien de l’ordre et condamné. Il fut encore arrêté en avril 1941 pour avoir participé à la reconstitution du Parti communiste japonais, mais ne fut pas poursuivi. Vers cette époque, OKABAYASHI Tatsuo plaida la défense des personnes inculpées au titre de la Loi sur le maintien de l’ordre, par exemple dans l’Affaire du « lynchage rouge », au cours de laquelle l’un des deux suspects interrogés par la direction du Parti communiste mourut tandis que l’autre s’enfuyait. Il occupa également Je poste de conseiller du Syndicat des petits fermiers de l’île d’Iō (Iō jima kosakunin kumiai).
Après la guerre, en 1945, OKABAYASHI Tatsuo prit part à l’activité de l’Association des juristes pour les libertés civiles (Jiyū hsō dan) qui venait d’être reconstituée, et participa à certaines actions ouvrières, notamment à la lutte contre l’arrêté ministériel 201 qui stipulait la restriction des droits ouvriers du travail. En qualité d’avocat principal de la défense dans l’Affaire de Matsukawa qui éclata en 1949, il se consacra à ce procès pendant quatorze ans ; il mena une campagne publique pour faire admettre l’innocence des accusés de cette affaire qui finit par attirer J’attention internationale; ce fut finalement en 1963 que tous les accusés furent innocentés.
Auparavant, OKABAYASHI Tatsuo avait été élu, en 1958, membre du Comité central du Parti communiste japonais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/okabayashi-tatsuo/, notice OKABAYASHI Tatsuo par , version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 29 juillet 2022.

Maitron patrimonial (2006-2024)

ŒUVRE : Matsushita jiken mujilsu no ronshō (Démonstration de l’innocence des accusés de l’Affaire de Matsushita), 1955. Citons deux livres traduits par OKABAYASHI : RENIN no omoide (Souvenirs de Lénine) de N. K. Kroupskaïa, 1930. — Taiyaku chūkai sllihon ron (Traduction commentée du Capital ; édition bilingue), en trois fascicules, parus à partir de 1936.