Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 24 juillet 1902 à Tōkyō. Critique littéraire prolétarien et animateur d’organisations culturelles prolétariennes.
Fils aîné du vicomte ŌKŌCHI Masatoshi, ŌKŌCHI Nobutake naquit à Tōkyō dans le quartier de Yanakashimizuchō, arrondissement de Shitaya (actuellement quartier de Ikenohata, arrondissement de Taitō). Il fut l’ami de SAKAI Toshihiko ainsi que de ŌSUGI Sakae et, vers 1921, il allait souvent aux réunions de la Société du mercredi (Suiyōkai), animée par YAMAKAWA Hitoshi.
ŌKŌCHI Nobutake entra au lycée supérieur d’Urawa en avril 1922 ; et tout en faisant ses études, il participa à l’Institut de recherches sur le travail industriel (Sangyō rōdō chōsajo) de NOSAKA Sanzō et devint membre associé de la Société des hommes nouveaux (Shinjinkai). En février 1926, il se joignit au Groupe de recherches marxistes sur l’art (Marukusushugi geijutsu kenkyūkai). Un mois plus tard, il obtint son diplôme d’études supérieures. Affilié à la Ligue japonaise de littérature prolétarienne (Nihon puroretaria bungei renmei), il commença à écrire de nombreux ouvrages critiques sur le théâtre et l’art. En novembre, il prit part à la création du Zen’eiza (Théâtre d’avant-garde) dont il devint un des membres.
En juin 1927, à la suite de la scission de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Purogei ou Nihon puroretaria geijutsu renmei), ŌKŌCHI Nobutake fut à l’origine de la Ligue des artistes ouvriers et paysans (Rōnōgeijutsuka renmei) ; quand, en novembre, cette Ligue (Rōgei) se fractionna, il constitua la Fédération des artistes d’avant-garde (Zen’ei geijutsuka dōmei). Cinq mois plus tard, tandis qu’il continuait à travailler activement dans le théâtre, il adhéra à la Ligue pan-japonaise de l’art prolétarien (N.A.P.F. ou Zen nihon musansha geijutsu renmei), qui résultait de la fusion de la Ligue japonaise d’art prolétarien (Purogei) et de la Fédération des artistes d’avant-garde (Zengei).
En octobre 1928, ŌKŌCHI Nobutake prit part à la création de l’Institut de recherches sur la culture internationale (Kokusai bunka kenkyūjo) dont il fut nommé secrétaire général. Un an après, cet institut était supprimé pour laisser place à l’Institut des sciences prolétariennes (Puroretaria kagaku kenkyūjo) dont ŌKŌCHI Nobutake devint également le secrétaire général.
ŌKŌCHI Nobutake adhéra au Parti communiste japonais en octobre 1931 ; un an et demi plus tard, il tombait sous le coup d’une accusation de soutien financier à ce parti. C’est à la même époque qu’il forma la Ligue japonaise de la culture prolétarienne (K.O.P.F. ou Nihon puroretaria bunka renmei). Il fut arrêté à nouveau en mars 1932, et au bout de deux années de détention, ayant renié son appartenance au Parti communiste, il fut libéré.
Par la suite, ŌKŌCHI Nobutake ne reprit pas ses activités dans le mouvement culturel prolétarien et devint membre du conseil d’administration de firmes affiliées à Riken, grande société de l’industrie optique (Riken kōgaku). Après la guerre, il dut, sur l’ordre des troupes d’occupation, démissionner de ses différents postes au sein du groupe Riken et il ne garda plus que ses fonctions de gérant de la société de films Riken (Riken eiga) dont il démissionna aussi très rapidement.
Actuellement, ŌKŌCHI Nobutake se consacre, sous le pseudonyme de FŪSENSHI, à l’étude de l’art de la poterie et de la cérémonie du thé. II a même écrit quelques ouvrages à ce sujet.
Maitron patrimonial (2006-2024)
ŒUVRE : Écrit sous le pseudonyme d’OGAWA Shin’ichi, Rōdōsha no jōtai oyobi rōdōsha undōshi (Condition ouvrière et histoire du mouvement ouvrier), 1932. — Ecrit sous le pseudonyme d’ISONO Nobutake, Chōjirō (Chōjirō), 1972.