Maitron patrimonial (2006-2024)
Né en 1889 dans le département de Hyōgo ; mort en juin 1945. Militant communiste.
Né à Kami no maru dans la ville d’Akashi, département de Hyōgo, OKUDA Sōtarō adhéra au Syndicat ouvrier unifié de Kōbe (Kōbe gōdō kumiai) de la Fédération générale japonaise du travail (Nihon rōdō sōdōmei) qui fut créé en mars 1922 et dont il devait plus tard devenir secrétaire général. Il commença à se faire remarquer aux alentours d’avril 1924, lors du congrès de l’Association de Kōbe de la Fédération générale japonaise du travail. Militant actif, OKUDA Sōtarō devint, au début de 1926, responsable de la section politique du conseil régional de Kōbe du Conseil des syndicats ouvriers du Japon (Nihon rōdō kumiai hyōgikai). Puis, à la vue session, en novembre de la même année, du Conseil régional de Kōbe qui adopta une politique de soutien énergique au Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmintō), il fut élu président permanent de cette organisation ainsi que responsable de sa section d’éducation et de publication. Il fit également partie du Syndicat des salariés de Kōbe (Kōbe sarariman yūnyon).
De mai à juin 1927, il participa aux grèves des usines de Kakogawa et d’Innami de la compagnie lainière Nihon keori pour encourager les grévistes et il fut arrêté.
OKUDA Sōtarō adhéra, en octobre, au Parti communiste japonais (Nihon kyōsantō). Arrêté au cours de la vague de répression anticommuniste du 15 mars 1928, il fut accusé et condamné à six ans de travaux forcés. Après sa libération en juin 1934, il retourna, en novembre de la même année, à Kōbe où se forma, autour de lui, le Club de l’amitié (Yūai kurabu) qui réunit des militants du mouvement ouvrier de la région de Kōbe. Il devint secrétaire général de ce club, et prit la direction d’un cercle d’études pour la lecture de Nihon shihonshugi hattatsu shi kōza (Monographies sur l’histoire du développement du capitalisme japonais) recueil d’essais illustrant les thèses de l’École marxiste Kōza (Kōzaha). Les participants de ce Cercle d’études organisèrent ensuite la Société de l’étoile Vénus (Kinsei sha), association littéraire. Ce fut dans le cadre des activités de cette Société que les groupes communistes de la région de Kōbe s’efforcèrent de former un front populaire.
OKUDA Sōtarō fut arrêté et condamné à trois ans de travaux forcés lors de la répression anticommuniste de décembre 1936. Libéré, il tint une librairie de livres d’occasions. Il mourut en juin 1945 au cours des bombardements aériens de l’armée américaine.
Maitron patrimonial (2006-2024)
SOURCES : Comité de rédaction de l’histoire du mouvement ouvrier dans le départe ment de Hyōgo, Hyōgoken rōdō undō shi (Histoire du mouvement ouvrier dans le département de Hyōgo), 1964. — Rédaction collective, Kaihō no ishizue (Fondements de la libération), 1956.