Maitron patrimonial (2006-2024)
Né en 1895 dans le département d’Akita; mort le 18 août 1939. Dirigeant syndical.
ŌMIYA Tomoji, benjamin d’une riche famille de la ville portuaire de Dōzaki, dans la région d’Akita, était le beau-frère du député ŌMIYA Eiji, père de KOMAKI Ōmi (de son vrai nom ŌMIYA Komaki).
Après sa sortie de l’école primaire, ŌMIYA Tomoji se rendit à Tōkyō comme interne du lycée Gyōsei (L’Étoile du matin) et quand il fut diplômé, il retourna à Dōzaki où il travailla comme instituteur non titularisé. Mais il ne tarda pas à repartir étudier à la Faculté d’Economie financière de l’université Keiō à Tōkyō ; .c’est là qu’il s’intéressa au socialisme. Diplômé de l’Université, ŌMIYA Tomoji trouva un poste à la banque Murai mais au début de l’année 1921, il rentra à Dōzaki où il fonda avec HATAKEYAMA Matsujirō et quelques autres la Société des ouvriers et des paysans d’Akita (Akita rōnōsha) et dirigea le mouvement de vulgarisation des idées socialistes. Il contribua en outre à publier Tanemaku hito (Le Semeur) avec KOMAKI Ōmi et ses amis.
La Société des ouvriers et des paysans prit, en 1922, l’initiative du mouvement de collecte de fonds de secours pour les victimes de la famine en U.R.S.S. et, mettant à profit la fête de Dōzaki, elle organisa une vente de charité. A la même époque, ŌMIYA Tomoji fonda le Cercle d’études philosophiques des jeunes d’Akita (Akita seinen shisō kenkyūkai), qui s’élargit par la suite en une Fédération des jeunes d’Akita (Akita seinen dōmei). Au mois de février 1924, il créa la Ligue d’Akita pour le suffrage universel (Akita fusen renmei), organisation dont il devint un des cadres ; il fut, en outre, un des membres du Groupe de recherches sur la politique (Seiji kenkyūkai), Trois ans plus tard, il devint président du comité exécutif de la Fédération d’Akita du Parti des ouvriers et des paysans (Rōdō nōmintō). Après l’interdiction de ce parti, ŌMIYA Tomoji fonda, en septembre 1928, l’Union départementale d’Akita du Parti prolétarien populaire (Musansha taishūtō) et fut, successivement, président de cette Union, puis de l’Union départementale d’Akita du Parti populaire japonais (Nihon taishūtō) et enfin, en janvier 1930, du comité exécutif du Parti prolétarien d’Akita (Akita musantō). La fin de 1930 fut marquée par le conflit qui opposa les petits fermiers (kosaku) au grand propriétaire foncier (grand jinushi) de la ville d’Akita, TSUJI Hyōkichi, député à la Chambre des pairs. Il y eut d’importantes manifestations et ŌMIYA Tomoji, qui en avait pris la tête, fut arrêté comme meneur et condamné à un an et demi de travaux forcés. Il sortit de prison en 1934 et devint responsable de la section centrale de la Fédération départementale d’Akita du Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai). En décembre 1937, victime des arrestations massives visant le mouvement pour un front populaire, il fut incarcéré, mais son état de santé étant devenu alarmant, il fut libéré en juin 1939. Il mourut, trois mois plus tard, à l’hôpital de la Croix-Rouge d’Akita.
ŌMIYA Tomoji fut, sa vie durant, le grand dirigeant, pour la région d’Akita, de l’École marxiste Rōnō (Rōnōha).
Maitron patrimonial (2006-2024)
SOURCES : KONNO Kenzō, Akitaken rōnō undōshi (Histoire du mouvement ouvrier et paysan du département d’Akita), 1954. — KOMAKI Ōmi, Aru gendaishi (Une histoire contemporaine), 1965.