Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 31 juillet 1904 dans le département de Niigata. Juge; militant communiste; président de l’Association des juristes pour les libertés civiles.
Né dans le village de Meiji, district de Naka-kubiki, département de Niigata, OZAKI Susumu fut reçu au concours d’admission du Centre national d’études juridiques en 1926, un an avant de sortir diplômé de Droit allemand de l’université Waseda. Il devint magistrat suppléant en 1927, puis juge au tribunal de première instance de Tōkyō. Deux ans plus tard, il faisait partie d’un cercle d’études sur le marxisme, organisé, sous la direction des membres du Parti communiste japonais, par TAKIUCHI Reisaku, TAMENARI Yōnosuke, juges au même tribunal, et NlSHIDATE Hitoshi, greffier. Après la mutation de ces deux juges, OZAKI Susumu devint le centre de ce groupe auquel participa également le juge FUKUDA Rikinosuke qui fut présenté par TAKIUCHI Reisaku. Chargé de transmettre la contribution financière du groupe au Parti communiste japonais clandestin, OZAKI Susumu joua aussi un rôle d’intermédiaire entre ce groupe et le Parti auquel il finit par adhérer en mars 1932 tout en conservant ses fonctions de juge.
A commencer par OZAKI Susumu qui fut arrêté en novembre de la même année, les trois juges cités plus haut, un magistrat suppléant et quatre greffiers furent arrêtés les uns après les autres jusqu’en mars 1933, lors de ce qu’on appela l’Affaire des juges rouges (Sekika hanji jiken). Ils furent tous accusés devant le tribunal de première instance de Tōkyō de contravention à la Loi sur le maintien de l’ordre. La peine infligée à OZAKl Susumu, membre du Parti communiste japonais fut la plus dure après la sentence de dix ans de travaux forcés prononcée contre NlSHIDATE Hitoshi, le greffier : il fut condamné, en première instance, à huit ans, puis en seconde instance, à six ans de travaux forcés. Les trois autres juges furent condamnés à des peines de prison ferme. Lorsqu’il sortit de prison, en 1938, OZAKI Susumu avait renié le communisme. Il se fit inscrire au barreau en 1950, et participa dès 1960 à l’Association des juristes pour les libertés civiles (Jiyū hōsō dan). Plus tard, OZAKI Susumu assuma la présidence de cette Association, et exerça par ailleurs les fonctions d’administrateur de l’Association internationale des juristes, et de Président de la Société d’amitié nippon-vietnamienne.
Maitron patrimonial (2006-2024)
SOURCES : MORINAGA Eizaburō, Zoku shidan sai ban (Suite à la petite histoire de procès), 1969.