PASTOUREL Jean, Antoine

Né vers 1768, compagnon chapelier demeurant à Lyon rue Belle-Cordière.

Le 26 juillet 1790, une manifestation populaire avait lieu à Lyon. Les manifestants envahirent l’Hôtel de Ville en réclamant des armes et l’abolition des octrois. Les impopulaires Suisses du régiment de Sonnenberg, appelés en renfort, furent attaqués par les travailleurs du quartier de Pierre-Scize qui déployèrent un drapeau noir portant l’inscription « Vaincre ou mourir ». Cette émeute avait un caractère net de conflit social. Interrogé, le 4 août 1790, Pastourel fut accusé d’avoir rassemblé les manifestants en battant la générale. Il nia et prétendit que quelqu’un qu’il ne connaissait pas lui avait confié le tambour qu’il portait lorsqu’il fut arrêté.

Le 26 août, le jugement du Présidial de Lyon le reconnut coupable d’avoir participé à l’émeute et d’avoir poussé à l’action en disant que « si les citoyens ne voulaient pas descendre de leurs domiciles, il fallait leur prendre leurs armes. » Il fut condamné à trois ans de prison.

Il tomba gravement malade en octobre 1790 et dut être transporté à l’infirmerie des prisons (décision du procureur du roi du 9 octobre 1790). Voir Buy Françoise*, Cador*, Célu*, Chabrand Jean-Pierre*, Champion François*, Devaux Pierre*, Dommartin*, Félix Anthelme*, Forgeron Pierre*, Gacon Jean*, Lion*, Mayeur*, Patry Thomas*, Pitoir Jean-Baptiste*, Poyet Jean*, Riton Antoine*, Terrier Antoine*, Tissier André*