Par Jean Puissant
Maitron patrimonial (2006-2024)
Murcia (Murcie, Espagne), 1808 ( ?) – Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 11 octobre 1863. Partisan de l’union internationale des démocrates.
Joseph Paz, même s’il séjourne à plusieurs reprises à Bruxelles, n’intéresse pas directement la Belgique, sauf par son projet de Congrès international des démocrates, défendu par Léon Fontaine, mais sa mort est à l’origine d’un incident significatif.
Léon Fontaine devenu un intime, présent lors de sa mort, avertit le consulat espagnol du décès de Joseph Paz qui aurait été général dans l’armée espagnole. Le Consulat organise des funérailles religieuses, ce qui indigne ses connaissances en Belgique. Paz « vouait une haine toute particulière aux prêtres, ces éternels oppresseurs de l’Espagne » et avait refusé les derniers sacrements.
Le 18 octobre 1863, une cérémonie de réparation est organisée par l’ensemble des sociétés rationalistes de Bruxelles, l’Affranchissement, les Solidaires, la Libre pensée et le Peuple. Cinq cents personnes y assistent. Jan Pellering*, Désiré Brismée et Léon Fontaine y prennent la parole. Ce dernier, au nom des garibaldiens, évoque « l’Association fédérative universelle dont Paz fut le fondateur, puisque c’est lui le premier qui fit la proposition de constituer une société internationale dans le but de solidariser les démocrates de tous les pays. » (La Tribune du peuple, 15 octobre 1863)
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Jean Puissant
SOURCE : BARTIER J., «Léon Fontaine, Joseph Paz et l’Association fédérative universelle de la démocratie», dans Libéralisme et socialisme au XIXe siècle. Études rassemblées et publiées par Guy Cambier, Bruxelles, Éditions de l’ULB, 1981.