Par Daniel Vidal
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 7 octobre 1923 à Montréal (Canada), mort le 12 mars 2002 à Ile-aux-Grues, Québec (Canada) ; peintre, sculpteur et graveur ; membre du groupe des Automatistes.
Il fut élève de l’Ecole polytechnique en 1941, puis à l’Ecole des Beaux-Arts de Montréal en 1942, et à l’Ecole du meuble où il obtint son diplôme en 1945. C’est là, au contact de Paul-Emile Borduas*, qu’il se joignit au groupe des Automatistes avec qui il exposera en 1946 et 1947. Il se rendit en France en 1946, y retourna pour s’y installer l’année suivante, et assista à la controverse entre surréalistes. Il participa alors avec son ami Henri Pastoureau, à la rédaction du manifeste « Rupture inaugurale » qui marquait la position des partisans de Breton. A la fin des années 40, alors que le groupe des Automatistes se délitait, il fit la rencontre du poète surréaliste Benjamin Péret et d’André Breton. Il participa à une exposition surréaliste à Paris en 1947 et à la réalisation du dernier numéro de la revue surréaliste Néon (avril 1949).
Il fut signataire du « Refus global », le manifeste des Automatistes (1948). Il fut, avec Borduas et Claude Gauvreau*, un des Automatistes à rejeter le rapprochement avec les communistes. Il participera à un échange polémique dans le journal Combat du 15 décembre 1947. Il écrivit : « Si je désapprouve les communistes, c’est que dans leur révolution, ils portent le moins possible atteinte à la morale actuelle, laquelle morale, tant qu’elle ne sera pas foulée aux pieds, restera le principal handicap à la libération totale de l’homme. »
Riopelle fit la connaissance de Simon Watson Taylor, un libertaire anglais qui traduira « Refus global » en anglais, en 1950. Il contresigna un texte écrit par le poète surréaliste Jean-Luc Bédouin et publié dans le Libertaire du 17 juin 1949.
Par la suite, son art évolua, et fort de sa notoriété, il participa à des expositions internationales. Sa dernière exposition eut lieu en 1996. La peintre américaine Joan Mitchell fut sa compagne durant 25 ans. Revenu au Québec (Sainte Margueritte, et L’île-aux-grues) en 1972, il y finit ses jours.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Daniel Vidal
SOURCES : Mathieu Houle-Courcelles, Sur les traces de l’anarchisme au Québec, éditions Lux, Québec, Mars 2008. — L’Encyclopédie canadienne en ligne (thecanadianencyclopedia.com), consultée le 7 janvier 2011.