Par Michel Launay
Né à Monthermé (Ardennes) le 13 octobre 1910, d’un père cisailleur (manœuvre sur l’acte de naissance) et d’une mère ménagère, Jules Biver devint cisailleur comme son père (OS 1).
Il fut assez vite attiré par la JOC dès sa création en 1927. Il avait alors dix-sept ans et eut tout de suite des responsabilités locales, voires régionales, au sein de cette organisation. Dans son département, la CFTC en était alors à ses touts débuts. On peut même dire que lorsqu’il adhéra à la CFTC en décembre 1927, il « lança » véritablement le syndicalisme chrétien dans les Ardennes. Il assura toutes les responsabilités du syndicat libre ardennais des travailleurs sur métaux, affilié à la Fédération de la Métallurgie CFTC. Il en fut le secrétaire, le président, le trésorier et ne se contenta pas de prendre en mains le syndicat des métallurgistes mais tous ceux qui s’organisèrent à travers l’ensemble du département de 1928 à 1939 et il forma de toutes pièces l’Union départementale des Ardennes dont il devint le secrétaire général mais, un peu plus tard, en 1936. C’est précisément en 1936 qu’il fit montre de la plus grande activité. Il participa aux grandes grèves qui secouèrent son département comme la France entière. Il fut au cœur des luttes, toujours présent dans les usines occupées. Militant et responsable syndicaliste chrétien venu d’un milieu ouvrier authentique, J. Biver correspond au profil type du Jociste qui agit dans son milieu du double point de vue spirituel et professionnel.
Marié à Monthermé (Ardennes) le 13 juillet 1933 avec Julie Bouquignaud, il mourut à Charleville-Mézières (Ardennes) le 15 décembre 1983.
Par Michel Launay
SOURCES : Fichier CFTC — Documentation rassemblée par l’intéressé.