BLANCHARD Georges, Hyacinthe

Par Claude Pennetier

Né le 11 septembre 1879 à Flagy (Seine-et-Marne), mort à Paris, XIVe arr. le 11 décembre 1966 ; métallurgiste puis électricien ; militant socialiste puis communiste de Vanves (Seine, Hauts-de-Seine).

Fils d’Émile Blanchard, père cultivateur ou marchand de vins à Vanves (Seine), selon les sources, et de Marie Duveau, Georges Blanchard avait au moins un frère et une soeur qui vivaient à Vanves. Il se maria à Issy-les-Moulineaux le 5 décembre 1904 et se remaria à Clamart le 7 février 1955,
Il apparaît pour la première fois dans les listes électorales de Vanves en 1904, comme métallurgiste.
Il dirigea la liste socialiste de Vanves (Seine) lors des élections municipales du 30 novembre 1919. Les candidats socialistes recueillirent 1 130 voix sur 3 110 suffrages exprimés (36,3 %) et n’eurent aucun élu. Blanchard se présenta sans succès au conseil général à Vanves, le 23 novembre 1919. Ayant réussi à faire invalider six conseillers municipaux, il provoqua des élections et entra au conseil municipal à l’occasion des complémentaires du 21 mars 1920, en compagnie de cinq autres socialistes : Campion Lazare, Bignon Félix, Terrasson Abel, Cochard Louis, Mestayer René.

Tous les conseillers de Vanves semblent avoir rejoint le Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920) auquel Blanchard avait été délégué (il fut élu à la Commission de contrôle). L’Humanité du 17 janvier 1921 n’annonçait que six ruptures sur les trois cents militants et ajoutait que les réunions groupaient un plus grand nombre d’auditeurs. Les effectifs communistes ne furent, cependant, que de 180 cotisants (1 500 timbres) en 1921, contre 250 cotisants socialistes en 1920. Les six conseillers communistes démissionnèrent le 30 mars 1922, pour « protester contre leur exclusion de toutes les commissions » (L’Internationale, 8 mai 1922). Aux élections partielles la liste communiste recueillit 1 592 voix contre 1 565 à la liste républicaine le 30 avril, et 1 668 voix (contre 1 570) le 7 mai. Les neuf sièges vacants furent attribués aux communistes (Blanchard [1695 voix], Cochard [1661 voix], Campion Lazare [1659 voix], Mestayer René [1659 voix], Tréhorel Louis [1649 voix], Petit Paul [1648 voix], Tissier Louis [1647 voix], Monnier Alphonse, Knodérer Maurice [1642 voix]).
L’Humanité du 8 mars 1921 avait passé un communiqué : " Ne pas confondre. Le camarade Blanchard (Georges), du syndicat des monteurs électriciens, conseiller municipal de Vanves et membre de la commission de contrôle du Parti SFIC, nous prie de déclarer qu’il n’a rien de commun, que le nom, avec son homonyme des Métaux."

À la veille des élections municipales des 3 et 10 mai 1925, un rapport préfectoral constatait : « Les communistes n’ont cessé de progresser à Vanves, depuis le renouvellement général de 1919, et peuvent espérer le succès aux élections municipales prochaines. La liste municipale et la liste communiste obtiendront vraisemblablement un nombre de voix sensiblement égal. » En fait les communistes (1 200 voix de moyenne) subirent la concurrence d’une liste socialiste SFIO (586 voix) et furent devancés par la « liste municipale de concentration républicaine » (1 736 voix auxquelles s’ajoutent les 272 voix d’une liste d’Union républicaine). Les rapports préfectoraux ne signalaient qu’une seule liste, celle de la municipalité sortante, au second tour. Blanchard ne semble pas avoir eu un rôle actif dans la vie politique locale après cet échec électoral. Précisons qu’un décret du 15 avril 1925 avait incorporé à Paris l’ancienne zone des fortifications : neuf cents habitants furent rayés des listes électorales de Vanves, dont Blanchard.
L’Aube sociale du 29 janvir 1927 affirmait que Georges Blanchard et Georges Bourgeois du 5e sous-rayon de Vanves avaient été exclus du Parti communiste pour "action anticommuniste", exclusion prononcé par leur cellule puis ratifiées par le comité de rayon et la la région. On ignore les raisons de ces sanctions.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article100401, notice BLANCHARD Georges, Hyacinthe par Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 10 décembre 2019.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, Versement 10451/76/1, listes électorales. — L’Humanité, 17 janvier 1921 et 4 mai 1925. — L’Internationale, 2 et 8 mai 1922. — L’Éveil communiste, de la banlieue Sud-Ouest, 25 avril 1922. — Vanves-Malakoff, 6 mars 1920. — Renseignements fournis le 7 mars 1980 par la mairie de Vanves à Jacques Girault.

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