BLANCHARD Alfred

Par Jean Maitron, complété par Renaud Poulain-Argiolas

Né le 27 novembre 1908 à Buenos Aires (Argentine), mort le 24 février 1989 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; garçon de café, garçon de salle ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Alfred Blanchard vers 1937
[photo transmise par Daniel Kirsch]

Alfred Blanchard était le fils de Georges, Léon, Alfred Blanchard, né à Raizeux (Yvelines), et de Marie, Julie Alran, née à La Borie de Pagax, hameau dépendant de la commune Flagnac (Aveyron). Il était le quatrième enfant - et seul garçon - d’une fratrie de cinq. Ses parents s’étaient expatriés en Argentine à la fin du 19e siècle.
Sa mère travailla comme garde-malade et concierge. Son père lui fut tour à tour serrurier (en France), employé de la compagnie des tramways de la ville de Buenos Aires, électricien-mécanicien, travailleur volontaire à l’asile des Petits Prés de Plaisir (Yvelines) et journalier. De source familiale, après avoir frôlé la mort à cause d’une méningite cérébrale en Argentine, Georges Blanchard avait été rapatrié en France par la mobilisation générale de la Première guerre. Il avait débarqué avec sa famille à Bordeaux, participé à la campagne contre l’Allemagne de juillet 1915 à mai 1916, puis été détaché au titre de la Maison Chambon, 70 rue de Crimée à Paris (XIXe arr. - dans une usine d’armement selon un parent), et libéré du service en décembre 1918.

En 1921, Alfred Blanchard était domicilié à Flagnac, dans le hameau La Borie de Pagax, chez Laurentine Alran, une de ses tantes maternelles, d’après le recensement de la population. Il avait 13 ans et vivait seul avec elle. Ses parents s’étaient séparés.

Si connaît seulement des bribes son parcours aussi bien politique que professionnel, on sait qu’il était militant communiste et qu’au moins une partie de sa famille était engagée. Son beau-frère André Guinchan, par exemple, était lui aussi communiste, ainsi que son neveu, Georges Guinchan, fils du précédent. Quant à son beau-frère David Anmuth, il avait des contacts dans le parti, s’engagera dans la Résistance et trouvera la mort dans un maquis en Aveyron en juillet 1944. La famille suivait de près la guerre civile espagnole et participait aux actions de solidarité. De source familiale, Alfred Blanchard partit comme volontaire en Espagne républicaine en 1937. On sait qu’il fut affecté comme sergent au Train de combat de la 129e Brigade le 1er octobre 1938.

On ignore s’il resta militant après son retour. En 1948, il était garçon de salle et domicilié dans le XVIIIe arrondissement de Paris, 5 rue Hermann-Lachapelle, puis 28 rue Boinod, l’année suivante. Il se maria le 22 octobre 1949 sur la butte Montmartre (XVIIIe arr.) avec Lucienne Courtois, originaire de Monthermé (Ardennes). Il était alors garçon de café. Les époux déclarèrent être séparés de corps en 1950 (ils divorcèrent en novembre 1980).

De 1950 à sa mort, Alfred Blanchard résida à la même adresse, 6 rue du général Leclerc à Gagny (Seine-Saint-Denis). Il prit sa retraite en 1989.

Il mourut à l’hôpital de Bobigny, 125 rue de Stalingrad, et fut inhumé au cimetière de Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article100415, notice BLANCHARD Alfred par Jean Maitron, complété par Renaud Poulain-Argiolas , version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Jean Maitron, complété par Renaud Poulain-Argiolas

Alfred Blanchard vers 1937
[photo transmise par Daniel Kirsch]

SOURCES : Arch. AVER (dossier MDN). — Arch. Dép. Aveyron, Recensement de la population de Flagnac, 1921, 6 M 101 09. — Notice biographique de Guinchan Georges sur le site Mémoire vive. — Notice biographique de Guinchan Georges par Claudine Cardon-Hamet sur le site "Déportés politiques à Auschwitz". — Arbre généalogique de Daniel Kirsch (son petit-neveu) sur le site Généanet.

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