ANDRAUD Achille, Pierre

Par Jacques Girault

Né le 22 mai 1909 à Dun-sur-Auron (Cher), mort le 11 juin 2012 à Bourges (Cher) ; professeur ; mutualiste.

Fils d’un chaudronnier-étameur décédé de maladie en 1917, Achille Andraud, seulement baptisé, élève du cours complémentaire de Dun-sur-Auron, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Bourges en 1925. Après avoir effectué une quatrième année à l’Ecole normale de Clermont-Ferrand, il réussit le concours de l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud (mathématiques-physique) en 1929. Il commença son service militaire comme deuxième classe dans une compagnie de météorologie au fort de Saint-Cyr et le termina à l’Office national météorologique (1931-octobre 1932).

Achille Andraud épousa exclusivement civilement en avril 1933 à Dun-sur-Auron une institutrice, ancienne élève de l’Ecole normale d’institutrices de Paris (Batignolles) qui devint inspectrice des écoles maternelles au début des années 1960. Leurs deux filles ne reçurent aucun sacrement religieux.

Titulaire des professorats de mathématiques-physique, de sciences appliquées, de travaux manuels, enseignant les mathématiques à l’école primaire supérieure de Morlaix (Finistère), il obtint en 1933 sa mutation pour l’EPS de Bourges, alors que son épouse était institutrice en classe maternelle à Foecy puis à Mehun-sur-Yèvre. Il fut nommé professeur à l’École normale d’instituteurs de Saint-Lô (Manche) en 1938, tandis que son épouse enseignait dans une commune voisine. Ils étaient syndiqués (Syndicat national des EPS et Syndicat national des instituteurs de la FGE-CGT).

Achille Andraud fut mobilisé à la fin août 1939 à Avord (Cher), puis à la station de radio-sondage d’Orly (Seine/Val-de-Marne), puis à l’observatoire de Trappes (Seine-et-Oise/Yvelines) au laboratoire d’étalonnage des coquilles des radio-sondes, avant d’être démobilisé dans les Pyrénées en juillet 1940.

Affecté à l’EPS de Saint-Lô à la rentrée d’octobre 1941, il obtint sa mutation pour le collège moderne de Tours (Indre-et-Loire) en 1943, et sa femme devint la directrice de l’école Beausite (école de plein air). Il assura notamment les cours de la classe préparatoire aux écoles nationales d’Arts et Métiers.

En 1950, il devint professeur au lycée Alain Fournier à Bourges, où il termina sa carrière en 1969. En 1968, collaborant aux expériences pédagogiques, il obtint une décharge de deux heures de service dans le cadre de l’Institut pédagogique national. Son épouse dirigea l’école maternelle annexée à l’École normale avant de devenir inspectrice des écoles maternelles dans l’Allier puis le Cher. Elle adhéra en 1963 au Syndicat des inspecteurs de la Fédération de l’Education nationale.

À la Libération, Andraud fut le secrétaire de sa section du Syndicat national des collèges modernes avant d’adhérer au Syndicat national de l’enseignement secondaire et de participer à toutes ses actions.

Son militantisme était surtout dans la mutualité. Membre de la commission des comptes de la section du Cher de la Mutuelle générale de l’Education nationale, en 1958, il devint membre du conseil d’administration de l’Association départementale des adhérents de la Mutuelle assurances des instituteurs de France, trésorier-adjoint puis trésorier, puis président (1963-1980).

Toujours syndiqués, membres de la Fédération générale des retraités, Achille Andraud et son épouse (décédée en 2002) furent des animateurs du club des retraités de la MGEN. Ils adhéraient à la Ligue des droits de l’Homme et à l’Union française des consommateurs.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10044, notice ANDRAUD Achille, Pierre par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 22 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/29705. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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