Par Michel Pigenet
Né le 6 juillet 1878 à Castejon de Monegros, province de Huesca (Espagne) ; docker à Bordeaux (Gironde) ; syndicaliste CGTU.
Né en Espagne, Dominique Andreu fut naturalisé français le 5 février 1902. Verrier, puis docker à Bordeaux, il fut un syndicaliste actif. Au congrès de l’UD CGTU de la Gironde tenu le 2 mai 1926, il fut élu à la commission exécutive — voir Constant Ernest*. En mars 1929, il était, avec Constant, secrétaire du syndicat unitaire du port de Bordeaux. Lors du meeting du 17 juillet 1929 organisé pour protester contre la détention de Joubert, secrétaire de l’UL, arrêté à Bègles pour faits de grève, Dominique Andreu, signalé alors comme ex-secrétaire des Dockers, critiqua la préparation de la journée de lutte contre la guerre du 1er août. Constant l’accusa de « défaitisme » et lui dit ses craintes qu’il ne passât dans l’opposition et devînt un admirateur de la Révolution Prolétarienne.. Mis en minorité, il fut remplacé par le communiste Auguste, Raymond Leboursier, envoyé de Paris.
Après diverses péripéties qui l’amenèrent à rallier les « confédérés » dont le responsable bordelais, Loriot, allait devenir le secrétaire général au niveau national, Andreu participa au congrès fédéral de 1938. Selon Piquemal, il aurait appartenu à la commission fédérale de contrôle pendant la guerre.
Secrétaire du syndicat CGT des agents de maîtrise, il fut nommé, à ce titre, au BCMO du port de Bordeaux, le 6 janvier 1947, mais ne sera pas reconduit l’année suivante.
Par Michel Pigenet
SOURCES : Arch. Nat. F7/12989, F7/13104 ; Archives nationales (CAC) : 870150, art. 140. — Arch. Dép. Gironde, 3 M 186, 1 M 598. — Congrès de la Fédération nationale des Ports et Docks : 27-29 janvier 1938 (Nantes), 19-22 mars 1946 (Paris).