BOIN Michel

Par Claude Pennetier

Né en 1860 ; mort en 1924 ; Michel Boin fut manœuvre aux Établissements militaires de Bourges (Cher), d’abord à la Fonderie des canons puis à la Pyrotechnie.

Il milita au cercle ouvrier de Bourges puis il fonda le Comité socialiste de Bourges. Boin suivit E. Vaillant et Baudin au Parti socialiste révolutionnaire. Quasi illettré, il fit la connaissance, vers 1900, du savant berrichon l’Abbé Moreux. L’homme de science — futur membre de la direction du Front national du Cher pendant la Deuxième Guerre mondiale — et le manœuvre anti-clérical se lièrent d’amitié ; l’abbé apprit à lire à Boin et l’initia à la littérature. L’élève devint un lecteur assidu de Voltaire et des poètes. En 1905, Michel Boin adhéra à la SFIO puis, après le congrès de Tours, au Parti communiste. « Il inculqua sa pensée à ses trois fils, dont il fit trois militants » déclarait l’aîné, René Boin, dans une profession de foi électorale de 1932 (Voir les biographies de Maurice et de René). Le troisième fils, Marcel, ne milita guère ; il devint chanteur au cabaret du Chat Noir et mourut à l’âge de vingt-quatre ans.

Michel Boin écrivait les paroles de chansons syndicalistes interprétées par l’harmonie sociale de la Bourse du Travail, ainsi la « Chanson du 1er Mai 1906 ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article100694, notice BOIN Michel par Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 3 novembre 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCES : L’Émancipateur, 24 février 1924. — Témoignage de son petit-fils Marcel Boin.

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