Par Notice révisée par Guillaume Davranche
Né le 12 juillet 1886 à Berles-au-Bois (Pas-de-Calais), mort à Bapaume (Pas-de-Calais) le 12 mars 1978 ; mineur puis ouvrier démolisseur, puis mineur ; syndicaliste révolutionnaire.
Fils d’un menuisier et d’une ménagère, Henri Boisleux fut exempté de service militaire en 1906 pour malvoyance (1/10e à l’œil gauche).
En 1909-1910, il était membre du conseil d’administration du « jeune syndicat » des mineurs du Pas-de-Calais (Voir Benoît Broutchoux). Il habitait alors à Lens. En mai 1910, alors qu’il travaillait à la fosse n°2 (dite Nouméa), à Rouvroy, il fut licencié par la compagnie minière de Drocourt. Peu de temps après, il était secrétaire du groupe révolutionnaire de Rouvroy.
En juillet 1914, marié, sans enfant, Boisleux habitait au 24, passage Léon, à Paris 18e. Désormais syndiqué à la Chambre syndicale de la maçonnerie-pierre, il était secrétaire de la section des démolisseurs.
Non mobilisé en août 1914, il fut maintenu dans sa position de réformé par le conseil de révision le 18 décembre 1914.
Le 21 novembre 1915, il fut, au titre de la maçonnerie-pierre, un des cofondateurs du Comité d’action internationale (voir Paul Veber).
En 1916, l’Union des syndicats de l’Isère, se situant dans la minorité pacifiste de la CGT, confia à Boisleux le mandat de la représenter au comité confédéral.
Le 30 mars 1917, le conseil de révision le jugea « bon pour le service armé » et versé au 113e régiment d’infanterie. Il combattit en mai-juin 1917, puis fut affecté spécial comme mineur aux mines de Marles, dans l’ouest du Pas-de-Calais, l’une des rares à ne pas être en territoire occupé par les Allemands. Il fut démobilisé le 5 avril 1919.
Dans les années 1920, il vivait à Plouvain (Pas-de-Calais).
Par Notice révisée par Guillaume Davranche
SOURCES : État civil et Registre militaire du Pas-de-Calais — Arch. Nat. F7/13053, F7/13015, rapp. du 30 mars 1918 et F7/13649. — L’Action syndicale, organe des travailleurs du Pas-de-Calais, 16 mai 1909-2 octobre 1910. — Notes de Louis Botella.