ANDROS Josiane, Suzanne

Par Claude Pennetier

Née le 8 janvier 1940 à Paris (XVe arr.) ; employée de bureau ; militante communiste du Cher et de la banlieue nord de Paris ; maire de l’Île-Saint-Denis (1971-1998), conseillère générale de Seine-Saint-Denis (1967-2001).

Fille de Jean Andros*, ouvrier métallurgiste puis permanent syndical du Cher, et de Gilberte Andros, employée à la Sécurité sociale, militante communiste, Josiane Andros était titulaire du BEPC et du CAP d’employée de bureau. Elle exerça comme secrétaire dans l’éducation nationale, notamment à l’École normale de Bourges et à l’inspection académique. Une de ses deux sœurs fut militante : Mireille Canestrelli, née en 1932, fut dirigeante de l’Union des jeunes filles de France (UJFF) dans le Cher en 1953-1954, puis au niveau national, et plus tard secrétaire de Jean Kanapa*, notamment durant son séjour en Tchécoslovaquie. Elle devint secrétaire de direction aux Ponts et chaussées.

Josiane Andros adhéra à l’UJFF en 1953, participa au Festival mondial de la jeunesse à Varsovie en août 1955 et suivit une école de la jeunesse à Pâques 1956. Secrétaire fédérale du Cher de l’UJFF, elle siégea au comité national et au bureau national. Entrée au Parti communiste en janvier 1956, cellule Paul Langevin, quartier de l’aéroport à Bourges, elle avait suivi une école élémentaire en 1955, et accéda au comité fédéral du Cher en mai 1961, puis, après avoir fait une école centrale d’un mois, en août 1962, entra au bureau fédéral à vingt-deux ans. Elle avait été membre du bureau de la section de Bourges. Elle suivit une école centrale de quatre mois en 1966.

Appelée, en 1963, à la direction de l’UJFF à Paris, elle coopéra avec Hélène Luc* et Monique Mercieca* jusqu’au début de l’année 1967. Mariée à Roger Akoun, ouvrier métallurgiste, membre du PCF, dont elle eut un enfant (mais dont elle se séparera deux ans plus tard), elle partit pour la banlieue parisienne, à Boulogne, Malakoff puis Saint-Ouen, en 1963. Le comité fédéral communiste de Seine-Saint-Denis lui ouvrit ses portes en 1968. Elle accéda au bureau fédéral en 1974 puis au secrétariat en 1982. Non réélue en 1985, elle resta au bureau jusqu’en 1987 et au comité fédéral jusqu’en 1998.

Domiciliée à l’Île-Saint-Denis depuis 1964, élue conseillère municipale en mars 1965, elle devint maire à partir de 1971, prenant la succession de Pierre Sotura* qui se retirait pour diriger la fédération des Hauts-de-Seine (l’Île-Saint-Denis dépendait de la Seine-Ouest, avant d’être rattachée à la Seine-Saint-Denis). Sotura avait succédé lui-même à un autre communiste : Arnold Géraux*. Sa commune était traditionnellement une ville de bateliers, mais depuis 1968, l’activité déclinait ; les entreprises de la métallurgie (prototypes de char) et les entrepôts de grands magasins en faisaient une ville ouvrière. Elle démissionna en cours de mandat en mai 1998. Conseillère générale depuis 1967, elle fut vice-présidente jusqu’en mars 2001, avec la responsabilité du personnel.

Gislaine Durand lui succéda à la mairie de l’Île-Saint-Denis, mais la municipalité fut perdue par les communistes en 2001 au profit d’un maire écologiste Vert. Josiane Andros, toujours domiciliée à l’Île-Saint-Denis, consacra sa retraite à l’histoire de l’art.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10084, notice ANDROS Josiane, Suzanne par Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 25 février 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Témoignage oral de Josiane Andros.

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