BONHOMME Marius

Fils de Marie Antoinette Bonhomme, tisseuse de Lyon, Marius Bonhomme qui exerçait la profession de presseur effectua son service militaire de novembre 1895 à septembre 1898.
Puis, il intégra les PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) comme employé des lignes télégraphiques et s’installa à Nevers (Nièvre) où il se maria en février 1905. Après le décès de son épouse, Marius Bonhomme se remaria à Nevers en mai 1908. Dès cette époque, son action comme syndicaliste et militant socialiste fut importante. En mars 1909, il fut ainsi nommé secrétaire du groupe socialiste de Nevers, remplaçant Claude Fouchet.
Comme militant syndical, Marius Bonhomme fut l’un des Nivernais qui organisa, le dimanche 2 mai 1909, à Nevers, un grand meeting de fonctionnaires sous la houlette du personnel des PTT. Une enquête fut diligentée contre lui et tous les hommes présents au bureau de cette manifestation : Émile Delinon, Jean Garnier, René Plard et Louis Beauchet. Marius Bonhomme ainsi que Garnier et Plard figurèrent parmi les 313 agents, sous-agents et ouvriers des PTT révoqués dans une premier temps.
Réintégré en août 1909, Marius Bonhomme fut déplacé à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or) puis à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) avant de pouvoir revenir à Cosne-sur-Loire (Nièvre) en juillet 1912.
Très rapidement, il reprit ses activités politiques en étant élu secrétaire fédéral adjoint du Parti socialiste dans la Nièvre à partir de février 1913. En mai 1919, quittant la Nièvre, il laissa cette fonction à Danchaud fils.
Marius Bonhomme réadhéra à la SFIO dès 1921 et fut membre de la commission administrative permanente de la Nièvre de 1923 à 1925. Puis, parti dans le Loiret, il poursuivit son activité syndicale comme membre du conseil d’administration de la Fédération nationale CGT et il était secrétaire régional à Orléans en 1928.
Il prit la parole au meeting du 1er mai 1930 organisé à Nevers par la CGT. Et, lorsque la section socialiste de Cosne fut reconstituée en octobre 1930, il en fut nommé vice-président.
Marius Bonhomme fut le candidat de la Fédération socialiste lors des élections cantonales d’octobre 1931 (canton de Cosne-sur-Loire). Il arriva en deuxième position avec 794 voix, devant le candidat radical-socialiste L.-H. Botté mais loin derrière le conseiller général sortant, le docteur Jules Moineau, 2 019, élu dès le premier tour.
Vice-président de la section cosnoise de la Ligue des Droits de l’homme de la Nièvre, il mourut le 15 mars 1933. Ses obsèques seront civiles en présence notamment de Charles Moreau, secrétaire général du syndicat national des PTT.

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