Par Maurice Moissonnier
Né le 29 juin 1870 ; mort en 1940 ; ouvrier coupeur dans l’habillement à Lyon (Rhône) ; militant syndicaliste et socialiste de Lyon.
En 1900, Jean Bonnat avait donné son adhésion au Parti ouvrier français de Jules Guesde. Militant syndical, il fonda à Lyon le syndicat CGT de l’Habillement militaire en 1902. Il fut délégué par son syndicat à la Bourse du Travail dont il fut, pendant cinq ans, un des membres de la commission administrative. Mobilisé sur place en 1914, il fonda pendant la guerre la coopérative ouvrière de production lyonnaise « La Prévoyante ». En 1920, il combattit l’adhésion à la IIIe Internationale et il figura parmi les fondateurs du cercle Jean Jaurès dont le siège se trouvait salle de l’Unitaire, rue Boileau et qui rassemblait les éléments les plus réformistes du Parti. Après le congrès de Tours, il resta donc à la « Vieille maison », ferme partisan de la minorité blumiste. De 1922 à 1925, il remplit les fonctions de secrétaire de la 7e section du Parti socialiste et, en 1922, fit partie de la commission qui, après la scission syndicale, reconstitua dans le Rhône l’Union des syndicats confédérés.
Le 3 mai 1925, J. Bonnat fut élu conseiller municipal de Lyon (VIIe arr.) ; réélu le 12 mai 1929, il devint adjoint au maire en 1931.
Lors des élections cantonales de 1937, candidat dans le 10e canton de Lyon, il obtint 2 588 voix au premier tour et fut élu au deuxième tour par 5 160 voix à la suite du désistement communiste.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567. — Lyon Républicain, septembre-octobre 1937. — Renseignements fournis par la mairie de Lyon le 21 octobre 1980.