ANGONIN Élie, Xavier

Par René Galissot, notice complétée par Rolf Dupuy

Né le 16 août 1900 à Dôle (Jura), mort le 10 décembre 1982 à Paris (XXe. arr.) ; militant anarchiste puis communiste.

Élie Angonin fit des études aux Arts et Métiers et était ingénieur dans les transports de la région parisienne. Dans Le Libertaire du 1er avril 1924 Angonin semble être rentré d’Amérique du Nord et demande des nouvelles de Rabillard.
Secrétaire du groupe anarchiste du XIIe arr., il fut condamné à cinq ans de prison en 1925-1926 pour falsification de traites en faveur du mouvement anarchiste. À sa sortie de prison, il se fixa à Montpellier (Hérault), fut candidat abstentionniste aux élections législatives de 1928 dans la 2e circonscription de Montpellier puis participa en Catalogne au soulèvement anarchiste de 1931.

Il collaborait à cette époque au bulletin Le Réfractaire (Paris, 13 numéros d’octobre 1927 à décembre 1932), organe de la Ligue des réfractaires à toutes guerres ainsi qu’à La revue anarchiste (Paris, 25 numéros de décembre 1929 à avril 1936) dont l’un des responsables était F. Fortin et qui n’était liée à aucune organisation. En 1924 il était à Cette (Hérault) où il habitait 10 rue du Pont-Neuf et en mars lançait un appel dans le Libertaire pour constituer une Fédération anarchiste de la région sud-ouest. En 1928 il était militant de l’Association des Fédéralistes Anarchistes (AFA) de Montpellier et collaborait à son organe La Voix Libertaire (Limoges, 1929-1939).

En 1930, secrétaire du Groupe d’Action anarchiste de Marseille, il participa à une tournée de conférences organisée par le groupe dans le cadre d’une campagne anti-coloniale (Le centenaire de la conquête de l’Algérie en mai, le point de vue des anarchistes sur la colonisation en décembre, etc). L’année suivante il donna diverses conférences dont, le 26 août une causerie sur Les eaux troubles du pacifisme au Modern Cinema et le 22 novembre 1931 où il fut avec Julien Le Pen l’un des orateurs au meeting tenu par le Comité de défense sociale à la Bourse du Travail pour empêcher l’extradition des camarades Ouzounov, Boian et Stefanov condamnés à mort en Bulgarie.

Vers 1935, il s’installa en Seine-et-Oise à Draveil.

Élie Angonin habita ensuite Oran (Algérie), entra au Parti communiste en 1935-1936 et devint rédacteur au journal de Front populaire : Oran républicain en 1937-1938. Son syndicalisme profond trouva à s’exercer à partir de 1939, comme secrétaire de l’UD-CGT d’Oran. Arrêté sous le régime de Vichy, il fut déporté au camp de Djenien Bou Rezg. Libéré en mars 1943, il reprit la direction de l’UD-CGT qu’il assuma jusqu’en 1951 avant de revenir à Alger. Il fut emprisonné sur ordre du gouvernement français, de 1955 à 1960. À sa libération du camp de Lodi, il fut expulsé en France où il commença alors à collaborer à La Vie ouvrière.

Marié le 8 juin 1935 à Draveil (Seine-et-Marne) avec Annette, Marie Luna, Élie Angonin mourut le 10 décembre 1982 à Paris (XXe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153783, notice ANGONIN Élie, Xavier par René Galissot, notice complétée par Rolf Dupuy, version mise en ligne le 3 avril 2014, dernière modification le 8 juillet 2021.

Par René Galissot, notice complétée par Rolf Dupuy

SOURCES : Arch. Dép. Seine-et-Oise, 4 M 30 et 31. — Arch. Dép. Hérault, 15 M 72. — Le Petit Méridional, 16 avril 1928 — Interview de N. Zannettacci par J.L. Planche. — Correspondance et rencontre avec R. Gallissot — APpo BA 1899 — R. Bianco, "Un siècle de presse...", op. cit. — L’En Dehors, 15 novembre 1931 — Voix Libertaire, années 1930 & 1931 — Note de Thierry Bertrand.

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