BOUAULT Jean, Edmond, Louis

Jean Bouault était le fils de Paul, Henri, lieutenant au 10e régiment d’infanterie, et de Jeanne Léotard, sans profession. Il obtint une bourse d’externat au lycée de Dijon (Côte d’Or) en 1906 puis une bourse de licence en histoire géographie en 1912, sa mère étant devenue veuve et ayant à sa charge quatre enfants.

Sursitaire, Jean Bouault se maria le 14 juillet 1914 à Voiron (Isère) avec Marie-Antoinette Quinquenet et, trois semaines après, fut mobilisé dans l’infanterie. Blessé en 1915, il bénéficia par la suite d’une pension permanente de 25% pour séquelles d’une perforation des tympans. Il fut envoyé en congé illimité en août 1919 au grade de lieutenant de réserve. Reçu à l’agrégation d’histoire géographie en octobre 1919 à la session spéciale, il fut nommé professeur au lycée de Montpellier.

Il adhéra au Parti socialiste SFIO quelques jours à peine avant une élection municipale partielle en décembre 1920. Élu, il devint troisième adjoint au nouveau maire de Montpellier, le radical Auguste Gibert, mais partit à la rentrée 1921 pour l’Indochine.

D’abord directeur du collège de Saïgon, il fut ensuite nommé professeur au lycée d’Hanoï, et intégré dans les Tirailleurs tonkinois, promu au grade de capitaine de réserve en 1929. Jean Bouault était en 1930, secrétaire de la Fédération tonkinoise du Parti socialiste SFIO. Il semble qu’il ait été alors partisan de la répression à l’égard du mouvement national révolutionnaire indochinois à la suite des événements de Yen Bay.

Il était franc-maçon à la loge du Réveil d’Orient. Il donnait des articles historiques aussi bien aux Annales de Bourgogne sur les bailliages du Moyen Âge qu’à la revue Extrême Asie dont « La proclamation de la IIIe république à Saïgon ».