ANTOINE Alexandre, Émile, Jean

Par Jacques Girault

Né le 9 février 1900 à Toulon (Var), mort le 13 décembre 1968 à Toulon ; chauffeur ; militant syndical (CGT) ; militant socialiste puis PSU ; conseiller municipal de Toulon.

Fils d’un ouvrier de l’Arsenal maritime, Alexandre Antoine, chauffeur d’autos, se maria en novembre 1921 et, sans doute veuf, s’y remaria en juillet 1937.
Un Antoine devint membre du comité fédéral du Parti socialiste de France en 1933. Etait-ce lui ?
Alexandre Antoine, secrétaire du syndicat CGT des employés des autobus de la région toulonnaise sous le Front populaire, ex-confédéré, il était membre de la commission exécutive de l’Union locale CGT et fut réélu dans ces fonctions, le 23 avril 1938. Le 22 juin 1938, il était désigné comme délégué suppléant à la commission départementale paritaire de conciliation.
Après la guerre, Antoine était surnommé le « maire du Jonquet », quartier à l’Ouest de Toulon. Toujours secrétaire du syndicat CGT des chauffeurs, il était secrétaire adjoint de l’Union locale CGT en 1945. Élu, le 24 avril 1947, au conseil d’administration de la caisse primaire de Sécurité sociale sur la liste de la CGT (10 132 voix sur 25 675 inscrits), il était vice-président de la Mutuelle chirurgicale. En 1947, devenu président du conseil des Prudhommes, il l’était toujours en 1965 et présidait le conseil d’administration des HBM, puis des HLM.
Socialiste SFIO, élu conseiller municipal de Toulon sur une liste d’ Union républicaine et résistante », le 19 octobre 1947 (17 998 voix), exclu du Parti par la commission des conflits pour avoir été élu sur une liste à majorité communiste, avec Joseph Risterucci, il passa au Parti socialiste unitaire. Réélu sur une liste identique, le 8 mai 1949 (16 875 voix), à nouveau candidat sur la liste « d’Union ouvrière et démocratique » à direction communiste, le 26 avril 1953, (15 898 voix et signes préférentiels sur 73 245 inscrits), il siégea au conseil municipal à partir de janvier 1955 à la suite de la démission d’un élu. Lors de l’accord électoral entre SFIO et PCF, le 11 février 1953, il reçut la délégation de l’état civil. Après la dissolution du conseil le 29 mars, à nouveau candidat, le 22 mai 1955 sur la liste conduite par le communiste Jean Bartolini, il ne fut pas élu avec 13 675 voix et signes préférentiels sur 68 767 inscrits. Par la suite il fut candidat, le 8 mars 1959 sur la liste « d’Union de défense républicaine… » présentée par le PCF. Avec 15 374 suffrages, cette liste eut dix élus dont Antoine. Membre du Parti socialiste unifié, Alexandre Antoine, à nouveau candidat, le 14 mars 1965, sur la liste « d’union républicaine et laïque… », obtint au premier tour, 13 644 voix sur 95 789 inscrits et au deuxième tour, 15 907 voix.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10144, notice ANTOINE Alexandre, Émile, Jean par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 23 mai 2019.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 54, 56 11 ; 3 Z 16 10. — Archives Jean Charlot (Centre d’histoire sociale du XXeme siècle. Université de Paris I. — Arch. OURS, correspondance avec la fédération SFIO du Var.— Presse locale.— Sources orales.— Notes de Salvator Liberace.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable