BOUISSE Henri

Par Marie-Cécile Bouju, Jacques Girault, Julien Veyret

Né le 30 août 1884 à Paris (XIVe) ; mort le 4 février 1976 à Paris (XIVe) ; clicheur ; membre de la FFTL ; professeur à l’école Estienne ; communiste ; résistant ; militant du SNET.

Clichés fournis par la famille.

Fils d’Henri Bouisse, typographe, et de Célestine Chagnet, cravatière, Henri Bouisse entra à l’École Estienne à Paris en septembre 1896, et prit comme spécialité la clicherie. Il abandonna néanmoins sa formation, qui durait quatre ans, au bout de deux années, en 1898. Cet abandon, très courant à l’époque, était motivé par la volonté de gagner au plus vite sa vie et donc son indépendance. Il fut embauché chez Victor-Michel. Il fut par la suite stéréotypeur au Daily Mail, et galvanoplaste à l’Illustration. Après la guerre, il travaillait comme stéréotypeur au Journal officiel.

Henri Bouisse effectua son service militaire avant d’être mobilisé d’août 1914 à octobre 1918. Il reçut la croix de guerre.

En 1922, à l’issue d’un concours, il devint professeur de clicherie-galvanoplastie à l’École Estienne, poste qu’il occupa jusqu’en janvier 1946, année de son départ à la retraite. Il assurait des cours pour les élèves mais aussi pour les cours du soir. Ce nouveau métier d’enseignant se révéla être une vraie passion. Il fréquenta aussi l’Université ouvrière.

Syndiqué à partir 1903, il militait à la Fédération française des travailleurs du livre ; il était secrétaire de la section Clicheurs du Syndicat général du livre parisien. Il adhéra au Parti communiste en 1936.

Son entrée dans la Résistance était la suite de son engagement antimunichois. Outre la distribution de tracts, il fabriqua des faux timbres et tampons pour la Résistance à l’École Estienne, aux côtés de Maurice Macquit et Combe-Marnis.

Membre du bureau clandestin du Syndicat national de l’enseignement technique reconstitué, Bouisse devint membre du bureau provisoire élargi du SNET désigné par l’assemblée générale du 30 septembre 1944 avec la responsabilité de trésorier.
Il laissa un souvenir profond à ses anciens élèves, tant sur le plan professionnel que syndical. Il avait été distingué officier de l’Instruction publique en 1939

Il avait épousé en première noce Georgette Merlin en 1913, et en seconde noce Sophie Roemer en 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article101564, notice BOUISSE Henri par Marie-Cécile Bouju, Jacques Girault, Julien Veyret, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 21 août 2021.

Par Marie-Cécile Bouju, Jacques Girault, Julien Veyret

Clichés fournis par la famille.

SOURCES : Arch. Paris, registres de l’école Estienne. – Arch. Paris, Etat-Civil, V4E 6 9 63. - Arch. Nat., F17/26631. — Le Travailleur de l’enseignement technique. – Fiche de renseignement IHS CGT Livre parisien. – Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : 1979, p. 46-47. - « L’héritage d’Henri Bouisse », Chronique de la photogravure et de la clicherie, 1981, p. 73-77. — Archives familiales.

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