BOUNIOT Claude, Adrien

Claude Bouniot était le septième et dernier enfant de Gethsemanie Bouniot, né à Marsais en 1837, maréchal-ferrant, et de Célestine Paillé. Orphelin à l’âge de quatre ans de sa mère, décédée le 21 janvier 1888, il fut élevé avec deux demi-sœurs, Marthe et Denise, ses cadettes de 5 ans et 7 ans, son père s’étant remarié avec Anastasie Cochet, le 21 février 1891.

Malgré sa petite taille (1,52 m), il effectua son service militaire à La Rochelle (Charente- Inférieure) au 123e régiment d’infanterie, d’octobre 1905 à septembre 1907, qu’il termina au grade de caporal.

Il travailla comme ouvrier maréchal-ferrant à Muron (Charente-Inférieure) où il se maria le 7 septembre 1908 avec Elisabeth Yvonne, jeune couturière de 17 ans, enfant naturelle de père inconnu, reconnue par sa mère, Elisabeth Cottreau, seulement en 1915 (décédée à Rochefort le 9 avril 1986)

Mobilisé en août 1914, Claude Bouniot fut versé en août 1915 dans les services auxiliaires, détaché à l’usine Dyle et Bacalan. Rappelé aux armées en août 1916 au 58e régiment d’artillerie, il passa ensuite au 3e groupe d’aviation en janvier 1918 et alla sur le front d’Orient dont il fut évacué depuis l’hôpital de Mirovea : il fut pensionné temporaire à 10% pour névralgie du nerf sciatique.

Démobilisé à Rochefort fin mars 1919, il fut admis comme ouvrier auxiliaire à l’arsenal maritime de Rochefort en juillet suivant. Remarié le 23 février 1922 avec Gabrielle Betizeau, père de deux enfants, il habitait, rue François Arago près de son frère, Gustave, Albert, son aîné de 16 ans (né le 8 avril 1867). Ce dernier, employé de commerce, fondateur de la SFIO à Rochefort, qui avait été secrétaire de la bourse du travail de février à juin 1911, était un des fondateurs de la Section française de l’Internationale communiste à Rochefort. Claude Bouniot était également militant communiste, il fut inscrit sur le « carnet B » en 1922, qualifié par le commissaire spécial de « dangereux révolutionnaire exalté, actif propagandiste des théories subversives ». Il n’occupait cependant aucune fonction dans le parti et était membre du syndicat CGTU de l’Arsenal. Il fut rayé du carnet B en juillet 1924, étant donnée son « attitude correcte ».

Muté, en raison de la fermeture de l’arsenal de Rochefort, à celui de Toulon en novembre 1927, il fut affecté à l’atelier des constructions neuves puis des bâtiments en fer, comme charpentier-tôlier. Il habitait boulevard Grignan. Membre du Parti communiste, il présenta un rapport au congrès de Carnoules (Var) en mars 1929. Il était secrétaire adjoint du syndicat CGTU des travailleurs de la marine. Candidat aux élections municipales sur la liste « Bloc ouvrier et paysan », il obtint, le 5 mai 1929, 1 267 voix sur 25 500 inscrits et en conserva 910 au deuxième tour. Il habitait alors le quartier du Mourillon. Selon les papiers saisis sur Georges Kraus, il aurait été élu suppléant à la commission locale des salaires par 3 045 voix. Il partit à la retraite en juin 1944 et se retira dans le Gard. Il revint à Toulon par la suite.