ARAGON René

René Aragon était fils d’un électricien et d’une infirmière travaillant tous deux à l’asile public d’aliénés de Saint-Lizier. Après l’école primaire, il fréquenta le cours complémentaire de Saint-Girons de 1914 à 1918, puis l’École normale d’instituteurs de Rodez qu’il quitta en 1919 pour entrer comme employé à la Compagnie du Midi en janvier 1920. Il effectua son service militaire en 1921-1923 au 10e régiment de tirailleurs algériens comme sergent. Il épousa Marguerite Bourges, fille d’un menuisier. Ils avaient, fin 1937, deux fils âges de 10 à 8 ans. À son retour au régiment, René Aragon fut quelque temps manœuvre dans une usine à papier de Saint-Lizier en attendant sa réintégration à la Compagnie du Midi qui eut lieu en août 1924. Il fut conducteur de trains de 1924 à 1935, chef de train cette dernière année, il passa après concours, expéditionnaire à la Compagnie.

Il militait au syndicat unitaire des cheminots aux congrès duquel il fut délégué de 1930 à 1934 par la section de Saint-Girons. Il fut archiviste du syndicat de Saint-Girons de 1931 à 1935, puis secrétaire. Proche de Lucien Midol, Marcel Bergé et de Joseph Touzet, René Aragon adhéra, sur leur conseil dit-il, en 1933, au Parti communiste après avoir été sympathisant pendant plusieurs années. Secrétaire administratif de la section de Foix (Ariège) du Parti communiste, membre du comité régional, Aragon fut candidat au conseil d’arrondissement à Ax-les-Thermes en octobre 1937. L’année suivante il entra au comité régional communiste dont la secrétaire, Léon Balussou comme un « camarade précieux, intelligent, organisateur ». Il siégeait également au conseil de l’union départementale CGT en avril 1938.