BOUTY François, Ferdinand

Par Jean-Jacques Doré

Né le 23 août 1881 à Monségur (Gironde) ; inscrit maritime, ajusteur mécanicien ; secrétaire général du syndicat CGT des Métaux du Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de 1916 à 1918 ; socialiste.

Fils d’un libraire de Monségur, François Bouty, 1m65, yeux bruns, cheveux noirs selon son matricule militaire, signa un engagement de 5 ans dans la marine nationale à la mairie de Cherbourg (Manche) le 16 juillet 1900. Quartier maître mécanicien, il fut rendu à la vie civile par anticipation le 3 mai 1903 comme fils unique d’une veuve et signa son inscription maritime à Libourne (Gironde) le 27 novembre suivant.

Le Havre devint son port d’attache en 1909 et il s’y maria avec Ernestine Gassion le 3 mai 1910. Rappelé dans l’artillerie le 1er août 1914, il fut affecté spécial le 3 octobre aux ateliers et chantiers de la Gironde au Havre.

Sous l’impulsion de militants charismatiques comme Charles Le Chapelain ou Gustave Chauvin le syndicat CGT des Métaux du Havre était l’un des plus puissants de Seine-Inférieure au début du XXe siècle. Mis sous l’éteignoir en août 1914, il fut réactivé en août 1916 alors que les usines métallurgiques de l’agglomération havraise tournaient à plein régime avec le concours de nombreux affectés spéciaux mis à la disposition par les autorités militaires. Le bureau de la renaissance, favorable à l’union sacrée, était composé de François Bouty (secrétaire), Charles Le Chapelain (secrétaire adjoint) et Abel Viandier (trésorier). Proche de Le Chapelain, il rejoignit à cette époque le Parti socialiste SFIO.

Le syndicat connut une croissance continue, 2 000 adhérents en janvier 1917 puis 4 500 ou peut être 8 000 un an plus tard, (réorganisé en sections soit géographiques Harfleur ou de spécialités mécaniciens, chaudronniers...), mais renforçait d’autant la tendance minoritaire hostile à la guerre. Le 30 janvier 1918, le bureau sortant dirigé par François Bouty fut mis en minorité et lors de l’assemblée générale du 3 février la nouvelle équipe dirigeante d’où émergeaient Louis Legrain, Claude Berthelon et Georges Souday se prononça pour la fin de la guerre.

Après sa démobilisation le 7 mars 1919, il quitta Le Havre pour Cénon (Gironde).

Lors de son séjour au Havre il habitait 24 rue de Suffren puis rue Saint Jean à Monségur en 1921.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article102031, notice BOUTY François, Ferdinand par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 2 octobre 2022, dernière modification le 27 octobre 2022.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. Nat. F7/13619, rapport du 21 juillet 1918. — Arch. dép. Gironde Etat civil, Registre matricule. — Arch. dép. Seine-Maritime 10 RP 78, 10 MP 1408 Bureaux syndicaux 1918-1919, série R réunions syndicales dossier non classé.

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