Par Gilles Morin
Né le 26 mai 1887 à Sarlat (Dordogne), mort le 27 décembre 1958 à Sarlat ; avoué ; militant et élu socialiste de la Dordogne ; maire de Sarlat (1936-1941, 1944-1947, 1953-1959), conseiller général de Sarlat (1945-1959)
Fils d’un avoué et d’une mère sans profession, Louis Arlet participa à la Première Guerre mondiale et fut décoré de la Croix de guerre et de la Croix des combattants volontaires. Docteur en droit, il exerça lui-même comme avoué. Il s’était marié en décembre 1920 à Périgueux avec Madeleine Bertrand.
Élu conseiller municipal de Sarlat en 1923, Louis Arlet fut adjoint au maire en 1929 puis maire de Sarlat en 1936. En 1941, il fut démis de ses fonctions par Vichy. Réinstallé le 8 juin 1944 par les FFI (Force française de l’intérieur), il fut arrêté par les Allemands le 7 juillet 1944, interné à Bergerac puis au fort de Hâ, à Bordeaux. Il survécut aux mauvais traitements qui lui furent infligés. Un de ses fils, Henri, fut fusillé par les Allemands, l’autre incarcéré à la Maison centrale d’Eysses.
Tête de liste socialiste aux municipales de 1945, Louis Arlet fut réélu maire. En 1947, il perdit la direction de la municipalité au profit du radical socialiste Delpeyrat, resta simple conseiller municipal cinq ans, mais fut de nouveau réélu maire de Sarlat en 1953.
En octobre 1945, Louis Arlet fut par ailleurs élu conseiller général SFIO de Sarlat et le demeura jusqu’à son décès. Il refusa les désistements communistes en 1955, dénonçant le « diktat » de ce parti. Après son décès, il fut remplacé par Jean Leclaire en mai 1959.
Il est inhumé au cimetière de Sarlat dans le carré des personnalités.
Par Gilles Morin
SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3222. F/1a/3228. F/1cII/145. F/1cII/270. F/1cII/276. F/1cII/308 ; CAC, 20010216/97/2775. — Arch. OURS, correspondance Dordogne. — La Voix socialiste. — Marie-Françoise Crouzille, La SFIO en Dordogne de 1944 à 1958, TER Histoire, Université de Bordeaux III, 1995-1996. — État civil de Sarlat.