BRANSIEC Victorin [BRANSIEC Paul, Eugène, Victorin]

Fils d’un scieur de long, Victorin Bransiec, ouvrier bouchonnier, après sept ans de service dans l’armée coloniale où il termina sous-officier, de retour dans son village, créa une fabrique de bouchons.
Fondateur du cercle de la Jeunesse républicaine en avril 1895, dans sa profession de foi en 1934 il écrivait : « Fidèle au vieux principe républicain qui ne reconnaît pas d’ennemis dans les rangs de l’avant-garde démocratique, où je lutte depuis plus de quarante ans pour la République laïque et sociale ». En 1903, franc-maçon, il fonda la Société de secours mutuels « L’Avenir ».
En 1904, Victorin Bransiec devint adjoint au maire et le resta jusqu’en 1919, année où il devint maire. Il fut sans cesse réélu par la suite (3 mai 1925, liste du « Cartel », 193 voix sur 263 inscrits, 5 mai 1929, « liste d’Union des gauches », 132 voix sur 250 inscrits, avec cette année-là, une liste adverse 34, 5 mai 1935, 184 voix sur 239 inscrits).
Le 27 janvier 1924, Bransiec, à la réunion de la Fédération des cercles rouges, fut nommé membre de la Commission exécutive du comité général varois pour l’élection rouge.
Après l’élection d’Hubert Guigues comme conseiller général en 1925, Bransiec le remplaça comme conseiller d’arrondissement. Réélu radical socialiste, seul candidat le 14 octobre 1928, il obtint 506 voix sur 1 871 inscrits. Il devint président du conseil d’arrondissement de Draguignan.
En 1931, Victorin Bransiec adhéra à la SFIO et dut la quitter au moment de la création du Parti socialiste de France à la fin de 1933. Le 7 octobre 1934, il était, lors de l’élection, selon son bulletin, « candidat d’Union des gauches ». Sa profession de foi publiée dans Le Petit provençal mentionnait « socialiste SFIO ». Cette étiquette ne correspondait pas à la vérité, ayant contre lui un candidat socialiste SFIO et un candidat communiste. Il fut élu malgré tout avec 661 voix sur 1 990 inscrits.
Il démissionna le 7 septembre 1941 pour raison de santé et fut imité par le conseil municipal.