BRANTUS Pierre

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

Né le 14 septembre 1887 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; mort le 16 novembre 1932 à Dijon (Côte d’Or) ; tourneur à la Manufacture des Tabacs de Dijon ; militant syndicaliste et socialiste.

Pierre Brantus, fils d’un militant guesdiste, entra en 1911 à la Manufacture des Tabacs de Dijon et devint la même année secrétaire adjoint du syndicat et membre de la commission administrative de l’UD. Il soutint les grèves des carriers de Comblanchien et des métallurgistes de Montbard et participa aux campagnes électorales aux côtés de Mairey et Barabant en 1913 et 1914.

Affecté comme tourneur à l’Arsenal de Bourges en 1914, il fut secrétaire du syndicat des employés militaires de l’Arsenal. Membre du bureau de la section SFIO, il appartint également au comité d’action contre la guerre et administra plusieurs coopératives. En mai 1918, il fut sanctionné à la suite d’une grève de cinq jours organisée contre la guerre par le comité zimmerwaldien dont il était membre. On l’envoya alors au dépôt des métallurgistes de Paris puis chez Peugeot à Valentigney. Sur sa demande il fut mobilisé comme aérostier et termina la guerre sur le front.

Brantus avait sollicité son initiation à la Loge maçonnique « Travail et Fraternité » de Bourges (Grand-Orient) en avril 1918, il y entra à son retour de l’armée, le 1er juin 1919. Il partit ensuite à Dijon, mais resta membre de la Loge car le Grand-Orient était absent en Côte-d’Or. Finalement en 1923, il s’affilia à la Grande Loge de France.

De retour à Dijon en 1919, Brantus lutta avec Barabant contre le Bloc national et prit une part active aux grèves de 1920. Il fut désespéré par les scissions de Tours et de Lille et demeura à la CGT. Le 20 avril 1919, il avait présidé le congrès de l’UD-CGT de la Côte d’Or qui rassembla une soixantaine de délégués représentant vingt syndicats (voir Amiot*). Il fut, jusqu’à sa mort, responsable syndical confédéré.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article102220, notice BRANTUS Pierre par Jean Maitron et Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 20 janvier 2022.

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/12981, rapport du 22 avril 1919, F7/13358 et F7/13600. — Arch. Grand-Orient — Le Socialiste côte-d’orien, 26 novembre 1932.

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