BRETIN Antoine

C’est à son nom (il était le frère de l’ancien député socialiste Théo Bretin) qu’Antoine Bretin dut d’avoir été désigné comme candidat dans la deuxième circonscription d’Autun (Saône-et-Loire) en 1936. En effet, à l’inverse de son frère, il consacra sa vie à l’enseignement, ce qui fut sa manière de militer. Instituteur rural et secrétaire de mairie avant 1914, il fut nommé inspecteur de l’enseignement primaire à Guebwiller après la guerre puis revint en Saône-et-Loire comme directeur du Cours complémentaire de Bourbon-Lancy en 1919 et prit sa retraite en 1933 comme directeur du Cours complémentaire du Creusot « après l’une des plus belles carrières dont puisse s’enorgueillir un éducateur du peuple » (tract électoral de 1936). Le refus de Paul Faure de se présenter dans son ancienne circonscription d’Autun II mit dans l’embarras la Fédération SFIO de Saône-et-Loire qui décida alors d’utiliser le nom et la notoriété d’Antoine Bretin pour tenter de regagner les 26 avril et 3 mai les positions perdues. Et de fait, si au premier tour, les 4 987 voix obtenues furent loin d’atteindre le total de Paul Faure en 1932, au deuxième tour, avec l’appoint des voix communistes et même radicales, A. Bretin fit presque jeu égal (7 204 voix) avec Bataille, l’homme de Schneider, maire du Creusot depuis 1929 et député de la circonscription depuis 1932 (il ne fut devancé que de 600 voix).