BRISSET Henri

Par Claude Pennetier

Né le 29 octobre 1882 à Paris (XIVe arr.), mort le 12 janvier 1948 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; militant communiste de Bezons.

Né de père inconnue, fils de Marie-Louise Brisset, rempailleuse, Henri Brisset fréquenta l’école primaire jusqu’à douze ans. Fraiseur outilleur, il travailla dans les bureaux pour raison de santé : à la suite d’une opération, il abandonna la mécanique définitivement « pour me caser à l’aide de faux-papiers dans la bureaucratie jusqu’à octobre 1930, époque où il ne m’a plus été possible de trouver aucun travail ».

Membre du syndicat CGT des métaux de la Seine depuis 1910, il adhéra au Parti socialiste en 1914, « Puis vint la guerre et avec elle l’union sacrée à laquelle je n’ai jamais souscrit » ; il fut « prévention au Conseil de Guerre pour propagande pacifiste de Juin à Septembre 1916. A cette date un non lieu est intervenu en ma faveur ». En 1916, il rejoignit le CRRI.

Pressenti par Provost alors secrétaire de la section de Bezons, il adhéra au PC en 1923. Il créa un groupe d’enfants communistes à Bezons qui fonctionna 1926 et fut conseiller municipal de Bezons de 1924 à 1929.

Il écrivait en 1932 : « Jusqu’ici je crois avoir suivi la ligne du PC. Les seules divergences de vue que j’ai pu avoir avec les camarades de Bezons ont porté sur des questions de détail. Je leur reprochais d’abord de travailler localement au lieu de travailler dans les entreprises et ensuite de trop centraliser le travail dans les mains de quelques camarades qui se faisaient par cela même une publicité tandis que d’autres n’avaient aucune tâche à accomplir ». Il ajoutait : « Si j’ai une instruction développée, je l’ai développée moi-même par la lecture et par l’observation. Cette instruction porte surtout sur la partie scientifique et technique. Je dois avouer malgré tout que je n’ai étudié les œuvres de Marx, Engels et Lénine que d’une façon très superficielle. Je suis en mesure de faire une conférence sur un sujet bien déterminé et que j’ai étudié longtemps à l’avance, mais je ne vaux rien pour la contradiction, étant très long à préparer mes réponse », « je connais un peu l’allemand que j’ai appris par moi-même, à condition toutefois de parler lentement ».

Victime de la répression patronale, il entra comme employé à l’Humanité en octobre 1930 et travailla comme cycliste puis comme balayeur de nuit. Une note de 1937 le présentait ainsi : « Bon vendeur de l’Humanité et ayant fait un bon travail dans le collage d’affiches, mais qui ces temps derniers (...) a fait plusieurs scandales dans les fêtes ouvrières. (suspendu par le rayon et sa cellule) ».

Marié le 6 novembre 1909 à Liancourt (Oise), avec Eveline Sireuil, remariée le 12 février 1920 (semble-t-il car l’année sur l’acte de naissance est difficile à lire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article102554, notice BRISSET Henri par Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 21 janvier 2011.

Par Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 5269, autobiographie, fait à l’Humanité le 8 février 1932. — État civil.

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