BRUNET François, Pallade, Antoine

Par André Balent

Né le 15 mai 1886 à Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales), mort le 10 mars 1977 à Saint-Laurent-de-Cerdans ; ouvrier espadrilleur et trépointeur à Saint-Laurent-de-Cerdans, militant socialiste SFIO et syndicaliste (CGT) ; président de la coopérative L’Union sandalière ; conseiller’ général du canton de Prats-de-Mollo – La Preste (1928-1942), membre du conseil départemental (1943-1944) ; adjoint au maire de Saint-Laurent-de-Cerdans (1929-1940).

François Brunet était le fils de Pierre, ouvrier espadrilleur à Saint-Laurent-de-Cerdans et de Marie Claret âgés respectivement de 27 et 25 ans en 1887. Il se maria à Saint-Laurent-de-Cerdans le 10 juin 1911 avec Thérèse Gibrat. En 1919, un enfant était né de cette union.

Militant socialiste SFIO, François Brunet fut candidat aux élections cantonales du 18 octobre 1928 dans le canton de Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales). Il fut élu conseiller général de ce canton au second tour de scrutin avec 865 voix contre 21 à Noell qui se présentait sous l’étiquette du « Bloc ouvrier et paysan » et 8 à Jean Guisset, dit « Deschanel »* candidat du Parti communiste. Ce scrutin fut révélateur du renouveau de l’influence du Parti socialiste SFIO parmi les ouvriers espadrilleurs et tisseurs et les paysans du Haut Vallespir (Voir Nivet Joseph*).

François Brunet, militant socialiste SFIO de l’entre-deux-guerres, se confond sans doute avec François Brunet, secrétaire du syndicat CGT des OETT (Ouvriers espadrilleurs, trépointeurs et tisseurs) de Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales) en 1909 alors que son camarade Joseph Nivet* était déjà président de cette organisation.

François Brunet, candidat de la SFIO, fut réélu conseiller général de Prats-de-Mollo lors des scrutins des 25 octobre 1931 et 10 octobre 1937.

Sous le régime de Vichy, F. Brunet collabora étroitement. Il fut nommé secrétaire du conseil départemental (décret du 23 janvier 1943). À la libération des Pyrénées-Orientales (18-19 août 1944), il fut déchu de son mandat, en vertu de l’article 11 du titre II de l’ordonnance du 21 avril 1944 portant sur l’organisation des pouvoirs publics en France. Il fut exclu à vie de la SFIO pour sa collaboration politique avec le régime de Vichy et ne participa plus à la vie publique laurentine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article102861, notice BRUNET François, Pallade, Antoine par André Balent, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 18 septembre 2022.

Par André Balent

SOURCES : Arch. com. Saint-Laurent-de-Cerdans, état civil. — André Balent, "Brunet (François, Pallade, Antoine)", in Nouveau dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, I 1, Pouvoirs et société, Perpignan, Publications de l’Olivier, 2011, 699 p. [pp. 201-202] (dans cet article figure une liste exhaustive des sources autres que celles mentionnées ici). — Roger Bernis, Les Pyrénées-Orientales sous la IVe République, thèse de droit, dactylographiée, Montpellier, 1971. — Horace Chauvet, La Politique roussillonnaise (de 1870 à nos jours), Perpignan, 1934. — Louis Giral, « Saint-Laurent-de-Cerdans. Historique du mouvement syndical », article publié dans le Travailleur Catalan, hebdomadaire de la Fédération des Pyrénées-Orientales du Parti communiste, 13 juin 1975.

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