ASENSI Matthieu

Par Bernard Charles

Né le 4 février 1912 à Benifayo (Espagne), mort le 20 avril 1994 à Toulouse ; permanent des UCJG (Unions Chrétiennes de Jeunes Gens), mouvement de jeunesse protestant ; promoteur d’équipements et chargé du recrutement des cadres.

Ses parents, catholiques, émigrèrent après 1918 dans la région de Nîmes. Ouvrier ajusteur (pompes rotatives), il découvrit le 20 octobre 1927 l’UCJG de Nîmes comme membre associé, puis le 25 mars 1930 comme membre actif.
Chef éclaireur, il suivit les « cours unionistes » des années 1930 qui réunissaient les chefs et cheftaines éclaireurs unionistes et les membres des UCJG et UCJF, marqués notamment par la personnalité du pasteur Henri Bruston. Il rencontra Charles Guillon, pasteur de l’Église réformée de France, maire et conseiller général du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), secrétaire général du Conseil mondial des UCJG de Genève (YMCA).
Il participa à l’animation de la maison de la jeunesse de Nîmes en 1936 où il découvrit le groupe de l’École de Nîmes (Fondation de Charles Gide), mouvement coopératif animé par des protestants. Il fréquenta par ailleurs des membres de la revue Esprit d’Emmanuel Mounier. Il devint président de l’Union de Nîmes. Il épousa le 1er septembre 1938 Marcelle Cambon, cheftaine de Louveteaux à Nîmes, dont il aura une fille et trois garçons.
Durant la période 1940-1944, il fut appelé par Albret Gaillard, secrétaire général des UCJG maintenues dans la zone Sud, à la responsabilité de permanent au siège de Valence. Il fit alors équipe avec Charles Durand, lui-même permanent, et Robert Beaurin, membre du Conseil national. Il connut également les sessions d’Uriage et maintint la relation de l’UCJG avec les groupes de la région et avec des réfractaires du STO qui prenaient le maquis.
Il fut appelé en 1945-1946 à la direction du Foyer de l’Union de Paris (14 rue de Trévise) présidé par Charles Nazelle, puis à la fonction de secrétaire général du Conseil national des UCJG en 1950 (rue Saint Lazare dans le 9e arrondissement, puis avenue Raymond Poincaré dans le 16e), fonction qu’il assuma jusqu’en 1972.
Avec les responsables régionaux qui se retrouvaient dans un après-guerre difficile, il contribua à la reconstruction de l’Alliance nationale des Unions chrétiennes et au recrutement de nouveaux permanents. Il participa aux réunions du Conseil protestant de la jeunesse qui réunissait les UCJG, les UCJF, le scoutisme unioniste et les étudiants protestants (Fédération Française des Associations Chrétiennes d’Etudiants, « la Fédé »). Mais il entraîna les UCJG à refuser la fusion des mouvements protestants dans une Alliance des Équipes unionistes qui tendait, selon lui et selon la plupart des responsables des Unions chrétiennes, à jouer « la jeunesse d’Église ».
Il créa les camps d’été pour adolescents, sous la forme de républiques provisoires appelées « Copainville ». Il anima « l’Opération Avenir » de 1952 à 1968, chargée d’équiper le mouvement français en nouveaux bâtiments polyvalents, notamment des foyers (Lyon-Villeurbanne, Toulouse, etc.) et des centres (Melun, Sanary-sur-Mer, etc.). Il consacra ses dernières années de permanent unioniste à un Comité d’action YMCA à partir duquel fut créé un centre pour handicapés à Toulouse-Colomiers.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10297, notice ASENSI Matthieu par Bernard Charles, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 16 juin 2010.

Par Bernard Charles

SOURCES : Souvenirs de Bernard Charles, secrétariat national UCJG, témoignages de René Felgeirolles, Albret Gaillard, Raymond Venouil.

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