Par Jacques Girault
Né le 3 février 1906 à La Seyne (Var), mort le 12 décembre 1971 à Solliès-Pont (Var) ; instituteur ; militant de la section du Var du Syndicat national des instituteurs.
Fils d’un instituteur très laïque, Émile Astoin reçut tous les sacrements catholiques. Après des études à l’école primaire supérieure Rouvière à Toulon où il habitait dans laquelle son père enseignait, il entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var) en 1922. Il effectua son service militaire au Maroc dans l’Infanterie puis en Allemagne dans l’aviation. Nommé instituteur à Seillons, puis à Carcès et à Pierrefeu, il obtint un poste à Solliès-Pont en 1930 et y demeura jusqu’en 1960. Il se maria en août 1929 dans cette commune. Le couple eut un enfant.
Membre de l’Union générale des membres de l’enseignement public, section départementale du SNI dès 1928, lecteur de L’Ecole émancipée, il devint membre du conseil syndical à l’automne 1930. Responsable à L’Ecole libératrice et de l’annuaire des postes en 1931, il devint trésorier adjoint le 22 janvier 1931. Le conseil syndical, le 26 février 1931, le désigna comme responsable de la propagande en faveur de l’abstention pour les jurys d’examen dans le cadre de la lutte pour la revalorisation des traitements. Le 23 avril 1931, il s’opposa à la motion présentée par le secrétaire Alziary. Sa motion n’obtint que quatre voix. Elle proposait l’exclusion du syndicat seulement des collègues ayant participé aux jurys du Certificat d’études primaires alors que la majorité du conseil décidait d’exclure aussi ceux qui avaient participé aux jurys des bourses. Le 26 janvier 1932, il démissionnait du conseil syndical en raison de ses occupations. Il avait notamment la charge d’une société sportive dans sa commune.
Mobilisé en septembre 1939 à Fréjus, Astoin, prisonnier, resta en Allemagne jusqu’en 1945.
Astoin reprit son poste à Solliès-Pont. Candidat pour le conseil syndical sur la liste « d’action et d’indépendance syndicale », regroupant majoritaire et militants de L’Ecole émancipée, en janvier 1952, il fut élu dans le centre de Solliès-Pont avec 24 voix. Membre de la commission des affaires corporatives, il ne se représenta pas en fin de mandat mais appela à voter pour la liste de la majorité départementale. Nommé instituteur à Toulon en 1960-1961, il prit sa retraite et resta membre du syndicat.
Par Jacques Girault
SOURCES : Presse syndicale. — Renseignements fournis par la veuve de l’intéressé. — Sources orales.