CADOURCY Henri, Marius, Léon

Par Olivier Dedieu, Jean Sagnes

Né le 6 juillet 1894 à Sète (Hérault), mort en 1963 à Sète ; ingénieur, militant socialiste, radical-socialiste puis PSU

Ingénieur des arts et métiers, commis, adjoint technique, ingénieur adjoint puis ingénieur des T.P.E de l’administration des Ponts et Chaussées, Henri Cadourcy était le fils d’un guetteur du sémaphore de Sète. Nommé dans l’Hérault au service des voies navigables (Canal du Midi), il fut en 1913 affecté en Ariège, en 1919 à Lorient puis affecté aux services maritimes de Sète en 1923.

Mobilisé dans le Génie en 1914, il passa par la suite dans la réserve de l’Aviation dans l’entre-deux-guerres.

Selon un rapport du préfet daté de 1936, il eut précédemment des engagements politiques dans la région de Narbonne. A Sète, il milita à la SFIO puis au parti radical. Conseiller municipal de la ville de Sète de 1923 à 1927, il fit partie des élus qui démissionnèrent collectivement en 1925, opposés à certains projets du maire, Honoré Euzet. Après avoir repris leur démission suite à une rencontre avec ce dernier, Henri Cadourcy démissionna définitivement en 1927. Ingénieur adjoint de la subdivision, il fut en conflit avec son ingénieur en chef qui lui imposa un déplacement d’office à Rodez (Aveyron). Apparenté à Raoul Calas*, il publia alors plusieurs articles dans la presse communiste pour s’opposer à son déplacement. Ayant refusé le poste, il fut mis en disponibilité. Il créa alors la coopérative des pêcheurs pour la vente en commun du produit de la pêche de la flottille sétoise. Après la dissolution de cette dernière, il devint contrôleur du Crédit maritime, fonction cumulée avec celle de représentant d’un fabricant de moteurs, tout en proposant de l’assistance technique pour les communes.

Henri Cardourcy revint au premier plan politique durant les années 1930. De juillet à novembre 1935, il présida le comité d’union antifasciste de Sète. Propagandiste de la section radicale de la ville, il était par ailleurs membre du bureau de l’association locale des officiers de réserve républicains. En 1936, il fut candidat à l’investiture sur la 3e circonscription de l’Hérault qui englobait la ville de Sète. Si cette offre rencontra dans un premier temps peu de succès dans le parti, elle fut néanmoins ratifiée après le refus d’Albert Milhaud de se présenter. Opposé au sortant, le député SFIO Lucien Salette*, il fut battu dès le premier tour par ce dernier et se retira de la compétition. Partisan actif de l’unité du Front populaire en 1937-1938, il se rapprocha par la suite du Parti communiste sans toutefois y adhérer.

Directeur de la caisse régionale de crédit maritime mutuel « la Méditerranée » de son fondation à 1942, il fut nommé inspecteur départemental de l’enseignement technique en 1938 et le resta jusqu’à la guerre. En 1941, le régime de Vichy l’évinça de son poste, vraisemblablement pour ses engagements maçonniques au sein du Grand Orient. Son nom, en effet, parut dans la presse, comme dignitaire. Il était, durant cette période, détaché à la mairie de Balaruc-les-bains.

En 1961, décrit comme ingénieur d’aviation en retraite, Henri Cadourcy fit partie du noyau fondateur de la section PSU de Sète. Il en était alors le secrétaire général. Il le resta un an.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article103269, notice CADOURCY Henri, Marius, Léon par Olivier Dedieu, Jean Sagnes, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 12 août 2016.

Par Olivier Dedieu, Jean Sagnes

SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 3 M 2477, 3 M 1252, 9 M 159, 15 M 80, 541 W 56, 1000 W. — Le Languedoc Socialiste, 1924. — Le Travailleur du Languedoc, 1935-1938.

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