ATTIA Léon

Par Jacques Girault

Né le 30 avril 1927 à Blida (Algérie), mort le 22 mars 2020 à Thiais (Val-de-Marne) ; professeur dans la Saône-et-Loire, la Marne, puis le Val-de-Marne ; militant du SNES et de la FEN ; militant communiste.

Fils d’un commerçant, Léon Attia effectua ses études secondaires en Algérie. Il commença des études de philosophie à la Sorbonne à partir de 1945. Il réussit à l’agrégation de philosophie en 1952.

Léon Attia effectua son service militaire en 1952 dans l’infanterie comme deuxième classe. Il épousa Paulette Sébastien, professeure de sciences naturelles, fille d’un salarié du Crédit lyonnais, lecteur du Figaro. Le couple eut quatre enfants.

Il adhéra au Parti communiste français en novembre 1947 à la cellule des étudiants. Il suivit les cours d’une école de la fédération communiste de Paris en 1951. Avec son épouse, il fut nommé en 1953 professeur au lycée Lamartine de Mâcon (Saône-et-Loire)., ville où il devint secrétaire de la section communiste jusqu’en juillet 1957. Cette année-là, il fut élu membre du comité de la fédération communiste. Son épouse militait alors à l’Union des femmes françaises. Membre de la commission administrative départementale de la Fédération de l’Éducation nationale, il fut secrétaire de la section (S1) du Syndicat national de l’enseignement secondaire de son établissement (1955-1957). Responsable du conseil local du Mouvement de la paix, il fut le secrétaire par intérim du Comité locale d’action laïque.

En octobre 1957, avec son épouse, Léon Attia fut muté au lycée de garçons de Reims (Marne). Le secrétariat du comité central du PCF lui proposa, en mars 1958, d’aller travailler aux services de la presse de la Fédération syndicale mondiale à Prague. Il accepta dans un premier temps, d’autant que son épouse, qui venait d’adhérer au PCF en novembre 1957, « pourrait être utilisée à Prague soit pour l’enseignement aux enfants des collaborateurs de la FSM, soit dans un service d’éditions ou d’émissions radio ». Mais, selon le secrétaire de la fédération communiste en avril 1958, cette dernière était fort réticente. Finalement, ils restèrent à Reims.

Léon Attia, membre du bureau puis secrétaire de la section communiste de Reims, devint membre du comité de la fédération communiste en 1959. Secrétaire de la section idéologique, il en demeura membre jusqu’en 1962. Conférencier du cercle marxiste de Reims, il exerçait une « grosse influence au lycée » selon un rapport émanant de la fédération communiste. Il fit remarquer lors une réunion du comité fédéral en janvier 1961 que pour faire reculer les « réticences » d’une partie de la classe ouvrière à l’égard du PCF, il fallait « davantage d’éducation ». Le représentant de la direction du PCF soulignait dans son rapport qu’il manifestait « une certaine confusion politique ».

Membre du bureau de la section de la Fédération de l’éducation nationale de la Marne, très actif dans les luttes, doué de grandes qualités pédagogiques, Léon Attia obtint sa mutation pour la lycée de Saint-Maur-les-Fossés (Seine, Val-de-Marne) et vint habiter Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10334, notice ATTIA Léon par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 9 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Sources orales (Jean Gaydier).

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