CALZIA Marius [CALZIA Victorin, Marius.]

Par Jacques Girault

Né à Hyères (Var) le 7 juin 1871, mort à Hyères, le 12 juin 1944 ; menuisier ; militant socialiste ; conseiller municipal d’Hyères.

Fils de cultivateurs originaires d’Italie (province de Como), Marius Calzia devint ouvrier menuisier dans les pompes funèbres. Avant 1914, il était un des dirigeants du groupe socialiste hyérois. En 1911, secrétaire du groupe, il était considéré par la police comme antimilitariste. Il avait aussi été trésorier du comité électoral du candidat SFIO en 1910 pour le conseil général et fit partie du comité central électoral lors de la campagne électorale de Pierre Renaudel en 1914. Candidat sur la liste de « la représentation proportionnelle et d’intérêt local » aux élections municipales, le 5 mai 1912, il obtint 918 voix sur 3 164 inscrits et fut élu le dimanche suivant avec 1 120 voix. Candidat en 1919, il obtint le 30 novembre, 870 voix sur 3 535 inscrits. Lors de la campagne qui précédait le congrès de Tours, il se manifesta à plusieurs occasions contre l’adhésion à la IIIe Internationale. On le vit notamment lors de la réunion à Hyères de Paul-Boncour, le 29 octobre 1920. Aussi, est-ce en tant que secrétaire de la section SFIO que le 25 février 1922, il déclara le décès du militant parisien Paoli. Lors de la candidature des mutins de la Mer Noire pour le conseil général en 1922-1923, il faisait partie du comité cantonal de soutien. Lors de la candidature Paul Gensollen, en octobre 1923, il était « président du comité de l’Union des gauches ».

À la suite de difficultés diverses, le conseil municipal fut dissous en janvier 1924. Lors des élections générales du 24 février 1924, il fut élu sur la liste « du Bloc des gauches et d’intérêt local ». Il fut réélu en mai 1925, sur la liste « du Cartel des Gauches et d’intérêt local » avec 1 487 voix sur 3 537 inscrits après avoir obtenu, le 5 mai, 1 321 voix. Lors de l’élection législative de 1924, il avait été l’organisateur de la campagne de la liste « rouge ».

Marius Calzia, toujours secrétaire de la section SFIO devint membre du conseil d’administration de la Fédération des municipalités socialistes, créée en mai 1927.

En 1929, sur la liste de « Concorde républicaine et d’intérêt local », il fut réélu dès le premier tour, le 5 mai, avec 1 388 voix sur 4 035 inscrits. Régulièrement délégué dans les congrès fédéraux de la SFIO il passa au Parti socialiste de France à la fin de 1933. Il était toujours le délégué cantonal au début des années 1930.

Candidat à nouveau aux élections municipales de mai 1935, sur la liste « de Concorde républicaine et d’intérêt local », il arrivait en quatrième position le 5 mai et fut réélu, en deuxième position, le 12 mai avec 1 391 voix sur 4 657 inscrits. L’élection fut annulée par le Conseil d’État, le 21 novembre 1935.
À nouveau candidat, sur la liste « de protestation et de défense républicaine », le 19 janvier 1936, il obtint 1 277 voix sur 4 657 inscrits, et fut élu le dimanche suivant, avec 1 815 voix. La dissolution fut à nouveau prononcée en juillet 1937. Il ne se représenta pas et présidait le comité qui soutenait la liste de gauche présentée par le docteur Léopold Jaubert. Le 12 septembre 1937, un communiqué du Bureau fédéral de l’USR annonçait que Calzia renonçait à la vie publique, « fidèle à la grande tradition du socialisme français qu’incarnent les grands noms de P. Renaudel, A. Briand et Paul-Boncour ».

Son frère Charles Calzia, marchand de vins, faisait partie du comité électoral de Renaudel en 1914.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article103426, notice CALZIA Marius [CALZIA Victorin, Marius.] par Jacques Girault, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 24 février 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 021, 13 085. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 24 2, 28 2, 30 2, 31 1, 32 2, 35 2 ; 3 Z 2 5, 6, 9, 10. — Presse locale.

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