CAMPOS Jules [Dictionnaire Algérie]

En 1919, docker au port d’Oran et animateur du syndicalisme CGT, J. Campos devient secrétaire du syndicat CGT des dockers d’Algérie. À cette date, il est aussi gérant de La Lutte Sociale, journal des fédérations socialistes d’Algérie établi à Alger. Il joue un grand rôle dans les grèves des dockers de 1919-1920. Après le congrès de Tours à la fin de 1920 et la scission de la CGT ensuite, il est communiste et syndicaliste à la CGTU. En 1923, au titre de la CGTU, il devient archiviste de la Bourse du travail d’Oran.

Peut-être au coeur des rivalités entre CGTU et CGT pour contrôler la Bourse du travail, il représente par la suite un syndicat autonome des dockers ; est-ce une façon de conserver une audience au port pour revenir ensuite à la CGT ?

Il est effectivement en 1928 secrétaire général du syndicat CGT des dockers d’Oran. En 1927 et en 1929, le port d’Oran est un lieu de grèves très dures animées notamment par les frères Torrecillas* au titre de la CGTU ; la CGTU reprend la Bourse du travail avant que le mouvement ne soit réduit par la répression et les arrestations après les manifestations anti-impérialistes en août 1929 à l’appel de l’Internationale syndicale rouge repris en Algérie comme en France par la CGTU.

Juan Torrecillas est arrêté ainsi que Nicolas Zannettacci* et le responsable de la CGTU venu d’Alger, Sastre*. Campos serait exclu du Parti communiste à cette époque. En 1929, il serait secrétaire général du syndicat CGT des chargeurs et arrimeurs des ports d’Oran.