CANTEAU Ernest, Alcide, Léon

Par Alain Dalançon

Né le 3 janvier 1883 à Surin (Deux-Sèvres), disparu le 25 septembre 1915 à Agny (Pas-de-Calais) ; instituteur, militant syndicaliste dans le Maine-et-Loire.

Ernest Canteau était le fils de Jean, Joseph Canteau, maréchal de père en fils à Surin, un gros village au nord de Niort (Deux-Sèvres), et de Madeleine Durandeau, couturière. Son père décéda le 29 décembre 1892, alors qu’il était âgé de 10 ans, et sa mère, devenue aubergiste à Surin, se remaria le 27 avril 1898 avec un cultivateur, Julien, François Rousseau.

Élève-maître à l’École normale d’instituteurs d’Angers (Maine-et-Loire), de 1900 à 1903, Ernest Canteau, fut nommé instituteur adjoint à Candé (Maine-et-Loire) en 1903. Ayant bénéficié de la dispense par engagement décennal, il effectua un service militaire d’un an dans l’infanterie, du 14 novembre 1904 au 29 septembre 1905.

En octobre 1905, il était instituteur à Grez-Neuville (Maine-et-Loire). Il se maria le 15 septembre 1906 à Massac (Charente-Inférieure) avec Marie, Léa Favre (1884-1970), institutrice, qui prit sa retraite en 1939. Le couple exerçait en 1907 à Angers, et résidait 49, rue Pascal.

Ernest Canteau adhéra dès 1905 au syndicat de l’enseignement du Maine-et-Loire fondé en 1904. Avec Paul Sausseau, Bordier et Louis Bouet, il lutta au sein de l’Amicale pour infléchir celle-ci vers une action revendicative plus résolue. En décembre 1907, il devint secrétaire du syndicat, mais démissionna de ses fonctions en janvier 1909, ne se sentant pas l’énergie nécessaire pour faire front à la répression qui frappait alors – sous le ministère Clemenceau-Briand – les syndicats d’instituteurs. Le 4e congrès fédéral de 1909 tenu à Paris, se félicita néanmoins que le préfet et l’inspecteur d’académie aient renoncé à poursuivre les instituteurs syndicalistes du département. Ernest Candeau resta un syndiqué actif, et participa au 5e congrès fédéral d’Angers en 1910. Il effectua sa carrière à l’ancienneté, promu à la 4e classe en 1911.

Mobilisé en août 1914 au 135e régiment d’infanterie comme caporal fourrier, il disparut en septembre 1915, date fixée au 25 septembre, journée de la bataille d’Agny, et fut considéré « Mort pour la France » en 1920.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article103605, notice CANTEAU Ernest, Alcide, Léon par Alain Dalançon, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 18 janvier 2021.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Dép. Deux-Sèvres, état civil, registre matricule.— JO, lois et décrets, 10 mars 1940. — Enquête de M. Poperen.— Le Petit Moniteur universel, 16 avril 1909 ;Le Petit Courrier, 1er février 1911 ; L’École de la Fédération, 27 novembre 1915. — Le syndicalisme dans l’enseignement, Histoire de la fédération de l’enseignement des origines à l’unification de 1935, t. 1, Documents de l’IEP de Grenoble. — Version précédente sans auteur.

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