Par Alain Rustenholz
Né le 13 mars 1892 à Paris (XIIe arr.), mort le 8 août 1916 au front ; dessinateur ; instituteur.
Né le 13 mars 1892 au 14 place de la Nation, Paris 12e, il était le fils de Paul Gabriel Capellaro, 29 ans, statuaire, et le petit fils de Charles Romain Capellaro, 65 ans, statuaire. Prix d’honneur pour le dessin de l’École des Arts décoratifs en 1910, il fut un illustrateur régulier des Petits Bonshommes et un instituteur jusqu’à son incorporation au 2e bataillon de chasseurs à pied, le 8 octobre 1913. Blessé une première fois sur le front de la Somme le 7 octobre 1914, il le fut à nouveau, sur le même front le 7 avril 1916 et succomba à ses blessures de guerre le 8 août, à 24 ans.
À son conseil de révision, en 1912, il fut artiste peintre, domicilié chez ses parents, 51 rue Bargue, Paris XVe. Il fut un illustrateur régulier des Petits Bonhommes, pendant à destination des enfants de La Vie ouvrière et de La Bataille syndicaliste, publié par la Ligue ouvrière de protection de l’enfance ; il le reste quand le titre va donner une place quasi exclusive à l’humour en passant sous le contrôle de la Fédération des Coopératives. « Les coopérateurs de la région parisienne, les pupilles en particulier, commence la courte nécrologie que publie l’Humanité du 18 février 1917, ne se rappelleront pas sans émotions les bons dessins des Petits Bonshommes d’Émile Capellaro. Son dernier fut celui du programme de la fête internationale des pupilles. (…) Il aimait profondément l’enfance, poursuit le quotidien, et recherchait la société des instituteurs pour puiser ses documents. » Les Petits Bonshommes du 1er juillet 1922, évoquent à leur tour son souvenir : « ses dessins, que vous aimez, datent d’avant la guerre ! Vous savez la guerre triste ! — triste ! ¬— Votre grand ami n’est plus : cette guerre l’a tué ! — Ayez une bonne pensée pour lui ! — Il vous a donné une grande part de son cœur ! — Aimez toujours ceux qui vous font rire. »
Par Alain Rustenholz
SOURCES : L’École de la Fédération, 5 mai 1917. — Actes d’état-civil, registres matricules, presse.