CAPITAINE Henri, Jules

Par Alain Dalançon

Né le 16 novembre 1883 à Concarneau (Finistère), mort en mars 1972 à Nantes (Loire-Atlantique) ; professeur d’école primaire supérieure ; président du Syndicat du personnel des EPS de la Ville de Paris.

Fils naturel de Marie-Louise Gestin, ouvrière de 22 ans, Henri, Jules fut légitimé le 19 octobre 1891 à Quimper (Finistère) par mariage avec Victor, Hyppolite Capitaine, commerçant dans cette ville.

Il suivit ses études à l’école primaire supérieure de Quimperlé (Finistère) avec trois-quarts de bourse, et fut élève maître à l’École normale d’instituteurs de Quimper de 1900 à 1903. Devenu instituteur, il enseigna dans le département, brièvement à Hôpital-Camfrout puis à l’EPS de Morlaix à partir de 1904. Il épousa dans cette ville Madeleine Le Picart le 2 septembre 1907.

Titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement des travaux manuels en 1908, il partit enseigner une année, en 1910, à l’EPS de Mostaganem (Algérie) et revint en métropole, l’année suivante, à celle d’Avignon (Vaucluse). En 1912, il obtint le certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des EPS (sciences).

Ajourné au service militaire à plusieurs reprises pour faiblesse, Henri Capitaine fut déclaré bon pour le service auxiliaire en 1906 et mobilisé en décembre 1914. Il fut détaché jusqu’en juillet 1917 à la Société d’éclairage électrique de Paris, puis passa au 2e cuirassier le 1er juillet 1917, au 37e régiment d’artillerie à Bourges le 14 septembre 1917, où il fut chargé d’enseigner la géométrie et l’électricité aux apprentis de l’école centrale de pyrotechnie, et ne fut mis en congé que le 16 mars 1919.

Il reprit son service à l’EPS d’Avignon et intégra le cadre parisien en étant nommé professeur de sciences au collège Chaptal (École primaire supérieure de la Ville de Paris). Il y était directeur d’études en 1926.

Il présidait le Syndicat du personnel enseignant et administratif des écoles primaires supérieures de la Ville de Paris à partir de 1929-1930, syndicat qui adhérait à la Fédération générale de l’enseignement (CGT) et qui fusionna dans le Syndicat national du personnel des écoles primaires supérieures en 1936 tout en conservant une certaine autonomie. Il fut membre du bureau national du SNEPS jusqu’en 1940 et était en même temps membre de la commission administrative de la Fédération générale des fonctionnaires depuis 1931.

Les personnels des EPS de Paris bénéficiaient d’un statut particulier, privilégié par rapport à celui des EPS des départements, comme c’était le cas pour les lycées. Il existait donc un comité consultatif spécial pour ces personnels, appelé couramment "Comité Chaptal". Henri Capitaine y siégeait au titre des personnels et représentait les professeurs d’EPS à la section permanente du Conseil supérieur de l’Éducation nationale. Il fut admis à prendre sa retraite le 16 novembre 1943.

Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur le 3 août 1936 pour 35 ans de services. Il s’était remarié à Paris (XVIIIe arr.) le 17 août 1929 avec Denise, Claire Théon et était père de deux enfants, il habitait rue Gabrielle à Paris (XVIIIe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article103672, notice CAPITAINE Henri, Jules par Alain Dalançon, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 1er juillet 2022.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat., AJ/16/5905, F17 25041 ; base Léonore, dossier chevalier de l Légion d’honneur. — Arch. PPo. 306, décembre 1932. — Arch. IRHSES (dont Bulletin du SNEPS, L’Information Universitaire). — Arch. Dép. Finistère, état civil, registre matricule. — JO, 29 avril 1898, 29 août 1919, 25 juillet 1926, 3 août 1936. — Notice non signée DBMOF. — Notes de Jacques Girault.

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