CASSABEL Léon, Louis

Par Jacques Girault

Né à Six-Fours (Var) le 26 octobre 1904, mort à Toulon (Var) le 18 mai 1973 ; ouvrier à l’Arsenal maritime de Toulon ; militant syndicaliste ; militant communiste ; résistant.

Son père Frédéric, Paulin Cassabel travaillait comme chaudronnier sur fer aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne (Var). Comme son frère aîné, Laurent Cassabel, habitant à Six-Fours, quartier du Loup, il travaillait depuis février 1918 à l’atelier d’électricité à l’Arsenal maritime de Toulon (direction des constructions navales). Il effectua son service militaire dans la Marine (mai 1925-novembre 1926). Réintégré à l’atelier d’électricité, il fut muté à l’atelier des réparations en novembre 1936 puis revint à l’atelier d’électricité deux mois plus tard. Vice-président du Cercle d’Union prolétarienne à sa fondation, le 26 juin 1935, membre du Parti communiste en 1936, il était un des animateurs de la cellule de Six-Fours et vendait régulièrement la presse communiste. Membre du conseil d’administration du syndicat, il subit un jour de mise à pied et trois mois de retenue de salaire, de 0,10 F horaire après la grève du 30 novembre 1938. Mobilisé sur place au début de la guerre, il fut rayé de l’affectation spéciale le 20 juin 1940 et rejoignit l’armée à Digne (compagnie spéciale). Le 2 janvier 1941, il fut radié de l’Arsenal en raison de ses activités politiques. En avril 1941, son domicile dans son dossier était « camp de concentration à Digne » (compagnie de passage spécial). Il fut interné le 21 avril à Fort-Barreaux (Isère). Le préfet du Var estimait sa libération peu souhaitable le 20 mai 1941. Pourtant le 26 mai, il était libéré. Il regagna alors Six-Fours et travailla comme agriculteur sur les terres de ses parents. Le 23 décembre 1942, il fut placé en résidence surveillée à Rians (Var), où il exerça la profession de bûcheron. En septembre 1943, il put regagner Six-Fours. Il fit partie du détachement FTPF « Prados », dirigé par Gustave Brunat.
Léon Cassabel, célibataire, réintégra l’Arsenal le 15 septembre 1944 avec effet rétroactif le 1er avril 1941, à l’atelier de l’électricité. Gréviste le 18 octobre 1950, sanctionné de quinze jours de retenue de salaire, il fut déplacé à l’atelier des transmissions où il resta jusqu’à sa retraite en novembre 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article104074, notice CASSABEL Léon, Louis par Jacques Girault, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 19 mai 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 7 M 12 1 ; 3 Z 4 30 ; 3 Z 8 15. — Arch. Troisième Région mar. dossier individuel. — Renseignements fournis par J.M. Guillon.

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