CASSU Jean

Par André Balent

Fils de Jean Cassu et de Thérèse Nou, Jean Cassu naquit au Tech (Pyrénées-Orientales), commune du Haut-Vallespir, le 11 mai 1882. Installé à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales), chef-lieu de canton proche de son village natal, il y fit une carrière d’industriel. En effet le Haut-Vallespir, région de montagne des Pyrénées-Orientales, avait confirmé, dans la seconde moitié du XIXe siècle, sa vocation industrielle : les activités anciennes (sidérurgie, « forges catalanes ») laissèrent la place au textile et aux espadrilles (Voir notamment Nivet Joseph*). Jean Cassu exploita une usine de tissages à Prats-de-Mollo (Voir Guisset Jean*, dit « Deschanel »).

Jean Cassu fut d’abord radical-socialiste. Il portait cette étiquette lorsqu’il fut élu, à l’issue des élections municipales du 30 novembre 1919, conseiller municipal de Prats-de-Mollo. Le 6 février 1921, une élection municipale partielle fut provoquée par la démission du maire, le docteur Arsène Guisset, nommé directeur de l’hôpital psychiatrique de Font-Aurelle à Montpellier (Hérault) : à l’issue de ce scrutin Philippe Coromines* devint maire de Prats-de-Mollo et Jean Cassu, deuxième adjoint.

Mais bientôt Jean Cassu devait adhérer au Parti socialiste SFIO. Lors de la reconstitution de la section socialiste de Prats-de-Mollo, le 12 août 1922, il fut élu trésorier. Il fut élu à la commission administrative fédérale de la SFIO des Pyrénées-Orientales par le congrès départemental du 24 mai 1924. En 1926, il siégeait toujours à cette instance dirigeante de la Fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales.

En mai 1925, Jean Cassu fut réélu deuxième adjoint de Prats-de-Mollo dans le cadre d’une liste socialiste SFIO qui conquit les 21 sièges à pourvoir. Il fut candidat de son parti aux élections au conseil d’arrondissement dans le canton de Prats-de-Mollo (scrutin du 14 octobre 1928). Il fut élu (650 voix) de même que son colistier, Joseph Nivet, leader ouvrier de la commune industrielle de Saint-Laurent-de-Cerdans.

Mais, à la fin de l’année 1928, une grave crise ébranla les rangs de la SFIO pratéenne. En effet, plusieurs conseillers municipaux élus ou réélus en 1925 se séparèrent de la SFIO et adhérèrent au Parti communiste. Il fallut élire un nouveau conseil municipal. Les 23 et 30 décembre 1928, la liste communiste fut élue en entier (Voir Sales Jacques*). Jean Cassu qui était resté un adhérent de la SFIO dut alors abandonner son mandat de second adjoint.

Il mourut à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 3 juin 1958 après avoir abandonné toute activité politique (Voir également : Michel Galsomias*, Côme Guisset*).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article104140, notice CASSU Jean par André Balent, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 4 novembre 2010.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, 2 M 5 (247) ; 2 M 5 (249) ; 2 M 5 (268 II) ; 2 M 5 (282). — Le Cri Catalan, hebdomadaire (officieux) de la Fédération socialiste des Pyrénées-Orientales, 19 août 1922 ; 30 juin 1923 ; 31 mai 1924 ; 8 mai 1926 ; octobre 1926. — Horace Chauvet, La Politique roussillonnaise (de 1870 à nos jours), Perpignan, 1934. — Lettres de M. Pierre Noell, maire de Prats-de-Mollo — La Preste (11 mai 1982, 23 juillet 1982).

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