BLANCHET Aristide, Benjamin, Adrien, Clotaire

Par Marie-Louise Goergen

Né le 12 août 1927 à Saint-Vincent-Puymaufrais (Vendée) ; chef de brigade d’ouvriers puis chef d’atelier ; syndicaliste CGT et communiste de Saintes (Charente-Maritime).

Fils d’agriculteurs, Aristide Blanchet eut deux frères qui seront ouvriers agricoles. Ses parents étaient catholiques, mais sans avoir de pratique religieuse suivie, « un peu pour faire comme tout le village ». Il fit sa communion et se maria à l’église (sous la pression de sa belle-mère) avant de s’affirmer athée, sous « l’influence syndicale sans doute ». Doté du certificat d’études primaires à douze ans, il entra à l’école pratique de commerce et d’industrie de Saintes (Charente-Maritime) et obtint un CAP. Il intégra le centre d’apprentissage Matériel et traction (MT) de la SNCF à Saintes de 1943 à 1946. Après plusieurs années de cours supérieurs d’apprentissage de 1946 à 1948 à Saintes, de 1948 à 1949 à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), il fréquenta l’école de Maistrance à Paris en 1957.
En 1949, Aristide Blanchet fut admis au cadre permanent du Service MT réseau Ouest comme attaché groupe VI. Devenu chef de brigade d’ouvriers de 1952 à 1968, chef de groupe en 1968, contremaître de 1969 à 1974, sous-chef d’atelier de 1975 à 1982, il termina sa carrière comme chef d’atelier en 1983. En 2001, il portait un regard lucide sur l’évolution de sa carrière : « Mes engagements syndicaux et politiques ont nui gravement à la carrière prometteuse qui m’était offerte à la SNCF. Pour un ancien attaché, seize ans de chef de brigade d’ouvriers c’est énorme (moyenne : 10 ans). À l’époque, dans notre Démocratie, il ne faisait pas bon être un homme de convictions. »
En 1956, Aristide Blanchet fréquenta l’école élémentaire syndicale à Saintes, formation qu’il complétera trois ans plus tard à l’école confédérale de Courcelles-sur-Yvette. Dès 1956, il occupa des responsabilités syndicales : trésorier du syndicat de Saintes (environ 1 000 adhérents), délégué du personnel, catégorie chef de brigade d’ouvriers, de 1956 à 1968, ainsi que délégué au comité mixte d’établissement à Saintes. Co-créateur d’une section syndicale de l’Union fédérale cadres et maîtrise (UFCM) en 1968 avec René Desmarest, secrétaire adjoint de cette section, il fut également créateur et secrétaire de la section syndicale UFCM de Thouars (Deux-Sèvres). Jusqu’à sa retraite, il participa aux grèves organisées par la CGT, sans y tenir de rôle prépondérant. En revanche, de 1983 à 2001 au moins, il resta membre du bureau et de la commission exécutive de la section syndicale des retraités de Saintes.
Aristide Blanchet eut également des responsabilités politiques et associatives. Adhérent du PCF à partir de 1962, il fut trésorier de la section de Saintes de 1961 à 1968, membre du comité fédéral du PCF de 1963 à 1967 et président de la commission de contrôle financier du PCF en 1968. Entre 1954 et 1962, il participa très activement à la lutte pour la paix en Algérie, surtout contre l’Organisation de l’armée secrète (OAS), et fut membre de la Fédérations des conseils de parents d’élèves (FCPE) de Saintes de 1959 à 1968.
Candidat aux élections municipales à Saintes en 1965, puis à Thouars en 1971, Aristide Blanchet fut également candidat aux cantonales à Saint-Hilaire-de-Villefranche (Charente-Maritime) en 1988 et en 1998. Il ne fut jamais élu.
Avec sa femme, issue comme lui d’une famille d’agriculteurs, Aristide Blanchet eut deux fils, Jacques, qui fut comptable pendant vingt-cinq ans, et François, employé à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), branche préhistoire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1042, notice BLANCHET Aristide, Benjamin, Adrien, Clotaire par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 8 octobre 2020.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Comités fédéraux du PCF. — Renseignements communiqués par Aristide Blanchet.

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