AUDOUZE Madeleine, Jeanne, épouse VEDEL

Par Jacques Girault

Née le 20 août 1910 à Paris (XVIIeme arr.), morte le 11 décembre 1982 à Port-Marly (Yvelines) ; professeur d’école normale d’institutrices puis inspectrice primaire ; militante syndicaliste ; militante pédagogique.

Fille d’un tourneur sur métaux et d’une couturière, Madeleine Audouze, prénommée parfois Marguerite, élève de l’École normale d’institutrices de la Seine (1926-1929), exerça comme institutrice à Paris (octobre 1930-janvier 1931). Puis en congé de convenances personnelles, elle entra à l’Ecole normale supérieure primaire de Fontenay-aux-Roses (section lettres) en 1931. Professeure à l’école primaire supérieure de Charleville (Ardennes) de 1933 à 1935, elle fut détachée dans les fonctions de maîtresse interne à l’ENI de la Seine à partir d’octobre 1935, à la suite de la suppression de son poste. En octobre 1937, elle fut nommée à l’EPS de Mouy (Oise) puis en 1941 professeur de lettres à l’EPS Marie Curie de Versailles (Seine-et-Oise). A la Libération, elle fut affectée au collège moderne Edgar Quinet à Paris, enseignant essentiellement la philosophie, puis elle obtint l’emploi de professeur de lettres et de philosophie à l’ENI du Bourget en 1946. Professeur de psycho-pédagogie à l’ENI, possédant les certificats d’aptitude à l’inspection primaire, ainsi que des écoles maternelles depuis les sessions de 1945-1946, elle fut inscrite sur la liste d’aptitude à partir de 1948, détachée à temps partiel au centre pédagogique d’Evreux (Eure) en 1953. Préparant le CAEA (sans doute pour l’enseignement des arriérés selon la terminologie du temps), elle ne fut nommée qu’en 1961 inspectrice primaire dans la troisième circonscription du Havre (Seine-Inférieure/Maritime), poste nouveau. Elle obtint l’inspection de la Seine deux ans plus tard. Son poste fut transféré dans les Hauts-de-Seine (cinquième circonscription, Nanterre) après la naissance du département en 1967. Elle y resta jusqu’à sa prise de retraite à la fin de l’année scolaire 1969-1970. Elle habitait L’Étang-la-Ville (Seine-et-Oise/Yvelines) depuis le début des années 1960.

Les divers rapports d’inspection depuis la Libération vantaient son sens de la pédagogie, son intense activité et sa large culture. Elle était, dans les années 1960, membre du jury du certificat d’aptitude à l’enseignement des écoles de plein air à Suresnes. Toutefois en 1964, son dynamisme occasionna « une grave crise de santé courageusement interrompue ». En décembre 1968, elle se maria à L’Étang-la-Ville avec Gaston, Paul Vedel, retraité de l’Éducation nationale.

Selon le rapport pédagogique pour le congrès de mars 1948 du Syndicat national des instituteurs, Marguerite Audouze, professeure à l’ENI du Bourget, intervenait dans L’Ecole libératrice sur les questions de la psych-pédagogie dans les discussions sur les méthodes des écoles maternelles. Utilisant le plus souvent le prénom de Madeleine, elle poursuivait ces interventions régulières dans la partie pédagogique du Bulletin, dans les années 1950, sur l’organisation des écoles maternelles, sur les questions d’enseignement du calcul, sur une initiation à la composition française. En 1953-1954, avec Lucienne Truillet, elle proposa des fiches pour les écoles maternelles sur le langage, les jeux pour faciliter le travail des maîtresses. Plus tard, elle intervint dans la pédagogie du français des cours complémentaires se transformant en collèges d’enseignement général.

Elle signa notamment aux éditions Sudel, éditions du SNI, en 1949, un ouvrage Le commentaire littéraire de textes au concours d’entrée à l’école normale, avec livres de l’élève et livres du maître qui connurent plusieurs rééditions (1959, 1962). Dans les années 1950, elle représentait le Syndicat national des professeurs d’écoles normales dans le comité de direction de Francs-Jeux, publication de la Ligue de l’Enseignement en direction des enfants. Plus tard, elle militait dans le Syndicat des inspecteurs primaires de la Fédération de l’Éducation nationale.

L’École libératrice du 16 mai 1952 annonçait la création d’une coopérative d’éditions d’ouvrages écrits par des enseignants. Une douzaine de militants de diverses organisations syndicales, pédagogiques, associatives, dont M. Audouze, lançaient un appel à souscrire.

En 1955, sous le nom de Jean Madeleine (contraction de Madeleine Audouze et de Maurice Jean), son recueil de contes pour enfants intitulé Un jour de ma vie, obtint le prix "Enfance du Monde" qui venait d’être créé par le Centre international de l’enfance pour couronner un livre s’adressant à des enfants de 8 à 11 ans. Il fut publié, l’année suivante, dans la collection Idéal-Bibliothèque chez Hachette.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10424, notice AUDOUZE Madeleine, Jeanne, épouse VEDEL par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 5 novembre 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Le fichier de la BNF comprenait en 2018 dix références dont
-  Avec Georges BOUQUET, Vers la composition française, Paris, A. Colin, classes de 6eme et de 5eme, 1963, classes de 4eme et de 3eme, 1965
-  Avec Janine THALOUARN, Au long des jours. Guide pédagogique, Paris, A. Colin, 1965.

SOURCES : Arch. Nat. AJ/16/9071. — Enfance, Francs-Jeux, L’École libératrice.

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