CATEL Édouard

Par Louis Botella, Claude Pennetier

Né le 27 août 1906 à Hellemmes (Nord), mort 10 février 1982 à Lille ; ébéniste puis rédacteur, journaliste ; syndicaliste CFTC du Textile et du Nord.

Deuxième fils d’Arthur, Lucien Catel (1875-1916) qui travaillait aux Chemins de fer du Nord, et de Marguerite, Élise Levêque, bobineuse, Édouard Catel orphelin de père à dix ans, commença à travailler à douze ans comme apprenti menuisier. Il venait d’une vieille famille d’Hellemmes qui ne quitta son domicile du 85 rue Caille Desmoulins que lorsque la maison fut sinistrée en 1942. Il avait un frère et une sœur plus âgés.
Apprenti ébéniste aux Chemins de Fer du Nord, il fut ensuite menuisier ébéniste chez Lehoucq, fabricant de meubles à Hellemmes.
Très catholique, tendance doctrine sociale de l’Église de Léon XIII, il fut encouragé par monseigneur Six et Adolphe Torgue à créer des syndicats libres à Hellemmes, groupes professionnels qui s’affilièrent à la CFTC.
Après son service militaire, vers 1928, il entra au journal La Croix du Nord, en tant que rédacteur. Il y fut chef du service de propagande.
Il aida ses amis de la CFTC à constituer un syndicat de l’industrie textile en devenant secrétaire de ce groupement, bien que ne travaillant pas dans le textile.

Il fit partie de la délégation CFTC du Nord qui fut reçue le 19 août 1930 par Pierre Laval, alors ministre du Travail, à la suite de la grande et longue grève qui frappa le département du Nord.

Secrétaire permanent du syndicat libre du Textile de Lille, Édouard Catel était en 1930 secrétaire délégué de l’Union régionale CFTC du Nord avec Charlemagne Broutin. Il était également, au cours des années 1930 et 1931, secrétaire général de l’Union locale CFTC de Lille.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut responsable du service des réfugiés à la préfecture du Nord.

À nouveau rédacteur à La Croix du Nord en 1945, Édouard Catel écrivit une brochure sur le "massacre d’Ascq". Voir Ascq.

Lors de la disparition du quotidien catholique La Croix du Nord, il entra le 1er novembre 1965 à La Voix du Nord comme secrétaire d’édition.
Très actif à la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes à Hellemmes et à celle de Saint-Louis à Fives, il s’occupa des patronages et de l’école libre Saint-Louis.

Ce catholique social fut fait, par le pape, chevalier de l’Ordre de saint Grégoire Le Grand.

Marié, père de six enfants, à la retraite il s’installa à Sainte-Marie-sur-Mer, près de Pornic (Loire-Atlantique).
Il mourut le 10 février 1982, à la clinique du Bois, rue Marx Dormoy, à Lille. Ses funérailles furent célébrées à l’église Notre-Dame-de-Lourdes à Hellemmes, suivies de l’inhumation dans le caveau de famille au cimetière d’Hellemmes.
Son frère, Georges Catel, était le correspondant de La Voix du Nord à Hellemmes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article104255, notice CATEL Édouard par Louis Botella, Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 octobre 2016, dernière modification le 6 juillet 2020.

Par Louis Botella, Claude Pennetier

Édouard Catel en août 1981.

OEUVRE : Édouard Catel, auteur d’une brochure, sur le massacre d’Ascq (86 tués) : Le crime des SS nazis, le 1er avril 1944. La vérité sur cette monstruosité,, 1945, 22 p.

SOURCES : Arch. Dép. Nord, M 595/73 et M 595/74. — L’Employé, organe du Syndicat des employés du Commerce et de l’Industrie (SECI) et de la Fédération française des syndicats d’employés catholiques puis de la Fédération française des syndicats chrétiens d’employés, octobre 1930, février 1931 (BNF Gallica). — La Voix du Nord, 11 février 1982, 14-14 février 1982. — Notes de Louis Botella, 2020. — Notes de son fils Jacques Catel, juillet 2020 : livret de famille de ses grands-parents, articles, photo.

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