CAYOL Claude, Marius

Personnage taciturne, Cayol ne donnait guère d’indications sur lui-même et sa jeunesse n’est pas connue. Il apparut vers 1893 dans le mouvement coopératif et fonda alors une modeste boulangerie coopérative qu’il appela « La Butineuse ». Cette société ajouta à la fabrication et à la vente du pain un peu d’épicerie et élargit son champ d’action en même temps que son recrutement. Cayol fut élu président de la société en 1908. En même temps il fut élu au Comité central de l’Union coopérative à Paris. À l’unité en 1912, il ne fut pas élu au nouveau conseil et ne redevint membre de celui-ci qu’en 1920 au congrès de Strasbourg. Pendant la guerre de 1914-1918, il créa et administra le service municipal des magasins destinés au ravitaillement de la population.

En 1919 il fut élu au conseil municipal et devint adjoint au maire. La même année, il fut élu président de la Fédération régionale des coopératives du Midi. En 1922, il fut l’un des organisateurs du congrès de Marseille. C’est à ce congrès que fut créée la Banque des coopératives de France dont il devint, par son appartenance au Conseil central, l’un des administrateurs. En 1928 il abandonna le poste de président-secrétaire de la Fédération régionale et cessa, de ce fait, d’appartenir aux institutions centrales.

Militant socialiste SFIO, un Cayol fut élu, le 21 janvier 1923, au congrès fédéral de Marseille, membre de la commission exécutive (pour Marseille) et secrétaire-fédéral adjoint. Il peut s’agir de Cayol Claude, Marius vieux compagnon de Flaissières dont il fut l’adjoint à la Ferme et au Canal en mai 1895 puis le conseiller municipal élu en 1919 adjoint au ravitaillement en 1923. Mais Cayol était en 1919 socialiste indépendant. Il faut donc envisager l’hypothèse d’une adhésion tardive à la SFIO ou d’une homonymie (peut-être Cayol Émile ?).