CAZALS Léopold [CAZALS Antoine, Anatole, Léopold]

Par Yves Lequin

Né et mort à Rivesaltes (Pyrénées Orientales) ; 14 août 1892-21 février 1965, marié en 1917 ; employé des PTT, militant syndicaliste ; secrétaire de la CGTU (1922-1923) et membre de la commission exécutive (1922-1923).

Fils d’un agriculteur, L. Cazals entra en décembre 1914 comme surnuméraire à l’administration des PTT. Réformé, il se fit mettre en disponibilité le 16 janvier 1918 pour occuper le poste de secrétaire permanent de l’Union intersyndicale de la métallurgie des départements du Doubs, Haut-Rhin et Haute-Saône puis le 6 juin 1918, celui de secrétaire de l’Union départementale. En mars 1919, il se révéla au Comité confédéral national de la CGT comme un partisan résolu de l’action révolutionnaire et du mouvement bolchevique ; il devint l’année suivante secrétaire de l’Union des syndicats unitaires du Doubs et fut proposé en décembre au congrès des « syndicalistes révolutionnaires » comme secrétaire national. Il refusa un mandat qu’il n’avait pas sollicité, puis l’accepta en juin 1922 au congrès de fondation de la CGTU à Saint-Étienne, sur les instances de G. Monmousseau, et sur la promesse de continuer à résider, pour raisons de santé, en province.

Militant socialiste, Cazals signa la motion Cachin-Frossard, en faveur de l’adhésion à la IIIe Internationale, parue dans l’Humanité du 3 novembre 1920. Il ne figurait plus parmi les signataires dans l’annexe du compte rendu du congrès de Tours (décembre 1920). Il siégeait à la commission exécutive de la Fédération communiste du Doubs en 1921.

En janvier 1923, il fut l’objet d’un mandat d’amener pour attentat à la Sûreté extérieure et intérieure de l’État, en fait pour avoir participé à la création du « Comité d’action contre l’impérialisme et la guerre. » Écroué à la Santé, il en fut libéré le 7 mai, en même temps que Marcel Cachin, G. Marrane*, P. Semard, M. Treint, E. Lartigue. Le représentant de l’IC, Humbert-Droz pensa alors à lui comme membre du prochain Comité directeur. Mais la création des commissions syndicales par le Parti communiste le sépara de la majorité de la CGTU et, avec Marie Guillot, autre secrétaire général , il soutint la motion minoritaire de E. Lartigue au congrès extraordinaire de novembre 1923, qu’il avait été l’un des premiers à réclamer, et qui rassemblait les syndicalistes révolutionnaires sur le refus de soumettre la CGTU au Parti communiste. Battu, il refusa d’entrer à la nouvelle commission exécutive et démissionna du secrétariat. Il ne revint pas dans le Doubs où il fut remplacé par Hug. En 1927, il était employé de bureau aux Établissements Peugeot, à Levallois-Perret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article104436, notice CAZALS Léopold [CAZALS Antoine, Anatole, Léopold] par Yves Lequin, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 11 décembre 2019.

Par Yves Lequin

SOURCES : Arch. Nat. F7/13586 et F7/13601. — Arch. Jean Maitron. — Compte rendu du congrès des agents des PTT, Paris, 19-22 avril 1922. — J.-P. Boccard, Le Mouvement syndical à Besançon de 1914 à 1936, D.E.S., Besançon, 1963. — Humbert-Droz, Origines et débuts des Partis communistes, op. cit. — Renseignements fournis par Jacques Girault.

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