CENSE Léon, Robert, Pierre

Fils de Benjamin, garçon brasseur et de Alice, née Legrand, il travailla dans les mines de charbon du Pas-de-Calais, se syndiqua à la CGTU en 1928, adhéra au parti communiste en 1930. Il effectua un an de service militaire au 3e Régiment du génie à Arras. Il quitta la mine, se maria le 26 octobre 1935 avec Adélaïde née Leroux, à la mairie du Ve arr. à Paris. Le couple vint habiter au 74 rue Paul-Vaillant-Couturier à Gennevilliers dans l’un des rares immeubles collectifs de la ville. Il devint cuisinier à la coopérative ouvrière Famille nouvelle, au 28 rue de Ménilmontant à Paris XXe arr. Il participa aux contre manifestations antifascistes de février 1934.

En janvier 1937, il traversa en camion la frontière entre Perpignan et Figueras, le 31 janvier, il était incorporé dans la XVe Brigade internationale, puis dans la XIVe, affecté dans une compagnie de mitrailleuses, il fut nommé sergent en juillet 1937, lieutenant en juillet 1938. Vaillant au combat, il passa vingt mois au front. Il combattit à Jarama (février 1937), Huesca (juin), Brunete (juillet), Quinto (août), Belchite (septembre), Teruel (décembre à février 1938), prit part à la bataille d’Aragon (mars 1938), enfin à la bataille de l’Ebre de la fin juillet à septembre 1938.

Lucien Bigouret qui signait les fiches d’appréciations politiques établies pour chaque volontaire rapatrié à l’automne 1938 comme responsable du Comité de parti de la brigade écrivit en haut de la fiche « Très bon », conduite « bonne », « Dans sa compagnie était un exemple pour le travail et la discipline. Camarade calme et intelligent doué de bonnes initiatives. Activité sans reproche ». Léon Cense fut rapatrié en novembre 1938.

Il mourut le 28 septembre 1945 à Gennevilliers.